L’Union Internationale des Télécommunications UIT a
publié, à la mi-mars, un nouvel indice UIT de développement
des TIC. Cet indice permet d’établir la comparaison
entre 154 pays du monde. On dresse cet
indice à partir de 11 indicateurs qui, ensemble, constituent une référence aux
niveaux mondial, régional, et national.
Les indicateurs de référence concernent d’une part l'accès aux TIC, d’autre
part, leur utilisation et les compétences y relatives. Entrent aussi en
considération dans ces critères, la téléphonie fixe et mobile, la largeur de
bande Internet, le nombre de ménages pourvu d’un ordinateur, le nombre
d'internautes, les taux d'alphabétisation dans le pays.
Selon ce rapport les pays les plus avancés dans le domaine des TIC proviennent de l'Europe du
Nord, à l'exception notable de la Corée du Sud, classée 2e derrière la Suède et avant le Danemark.
Le même rapport indique que les pays
les moins avancés, restent au bas de l'échelle, à cause d’accès limité aux
infrastructures TIC, téléphonie fixe et mobile, Internet et large bande
compris. D’où la conclusion selon laquelle les pays où le niveau de développement des TIC est faible (qui, par conséquent, sont en bas du classement selon l'indice IDI sont essentiellement des pays en développement.
La question des coûts de communication
Les
coûts de communication sont aussi révélateurs du développement des TIC et des
usages qui en découlent y compris dans le domaine de l’éducation. Ainsi, dans les pays où les prix
des TIC sont bas, le niveau de l'indice est relativement élevé alors que dans
les pays où le prix des TIC est élevé le niveau de l'indice est
bas.
On comprend alors le classement statique, en fin de liste depuis
2002, des pays du Sud et surtout ceux d’Afrique,
la corrélation étroite entre le niveau d'utilisation des TIC et le PIB évoluant beaucoup trop lentement. Néanmoins, on observe quelques améliorations dans les pays en développement.
L’Unesco, intéressée par les problèmes d’éducation, vulgarise
ce rapport et espère en tirer les conclusions
qui s’imposent. De nombreux tableaux par régions détaillent tous ces paramètres avec beaucoup de détail
dans le communiqué de l’UIT.
Des alternatives pour changer les choses ?
De tels rapports pourraient laisser croire que seules les solutions les plus "classiques" apportent des réponses aux problèmes d'utilisation des TIC. Dans un récent article, nous avons pourtant vu qu'il existait bien des alternatives à la connexion permanente payée au prix fort... Ce ne sont sûrement pas les opérateurs commerciaux qui en assureront la promotion. La société civile et les associations sans but lucratif ont ici un rôle considérable à jouer. A chacun de s'en saisir, pour que la "fracture numérique" se referme petit à petit.
Measuring the Information Society - The ICT Development Index (en anglais seulement). téléchargeable gratuitement en pdf.
Un résumé en français, sur le site de l'UNESCO