Une étude conduite par deux enseignants à Iowa State University montre un fort pourcentage de "décomposition" des citations en ligne. Michael Bugeja, professeur en journalisme et communication et Daniela Dimitrova, professeur en communication, ont examiné cinq revues prestigieuses en études de la communication entre 2000 et 2003. Ils ont trouvé 1 126 notes bibliographiques citant des ressources en ligne.
373 d’entre elles n’ont jamais fonctionné, un taux de 33 pour cent de déchet; parmi les notes valides, seules 424 renvoyaient les utilisateurs vers une information pertinente à la citation. Dans l’une des revues à l’étude, 167 des 265 citations ne fonctionnaient pas.
Bugeja compare la situation actuelle à celle du temps de Shakespeare au début de l’imprimerie, quand de nombreuses copies de ces pièces de théâtre étaient parsemées d’erreurs dues à l’instabilité du média.
Anthony T. Grafton, professeur d’histoire à Princeton University et auteur d’un ouvrage sur les notes bibliographiques, affirme que la déchéance des citations en ligne est un problème qui s’accentue et décrit la situation comme "un monde où la documentation et la vérification s’évapore dans l’air."