Sur une trentaine de cours disponibles sur Internet en français (1998), nous constatons qu’une part importante sont gratuits, que d’autres sont des expérimentations et que ceux qui restent, d’après les données que nous avons obtenu, ne font pas encore leurs frais.
Parmi ces derniers, le modèle le plus fréquent consiste dans le transfert sur le web d’un cours existant, accompagné d’un tutorat en ligne et dont la promotion est intégrée dans les campagnes de cours à distance conventionnels.
Malgré cette recherche de coûts minimaux, on atteint habituellement une marge d’autofinancement de 30 % à 50 %. Hors les subventions, point de salut.
Si on inclut les frais de développement d’un nouveau cours dans ce calcul, les marges tombent encore plus bas. Et pourtant nous sentons que l’avenir est par là...
Et ce qui apparaît est que les volumes nécessaires pour rentabiliser des formations de base offertes sur Internet se trouvent
dans les écoles
ce qui ne sera pas sans incidences sur l’organisation scolaire future.
Budget sommaire d’une formation sur le web :
Adaptation d’un cours existant | 5 000 $ |
Transfert sur le Web | 10 000 $ |
Tutorat et soutien technique | 15 000 $ |
Promotion | 2 000 $ |
Total | 32 000 $ |
Un cours vendu 200 $ demandera au moins 90 inscriptions à chaque fois qu’il est offert avant même de commencer à payer son développement. Dans ces conditions, la concentration de l’offre de formation entre quelques institutions majeures n’est qu’une question de temps. Car ce sont les seules qui auront à la fois accès au financement public et la capacité de profiter des économies d’échelle.