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Publié le 07 avril 2009 Mis à jour le 07 avril 2009

Suivi, durant trois années consécutives, des inscrits à l’une des formations à distance soutenues par l’AUF

Chaque année, plus de 800 étudiants s’inscrivent aux différents diplômes à distance supportés par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).

Pour mieux orienter son action, l’AUF a mandaté un groupe de chercheurs afin de suivre les participants tout au long de leurs études.

L’enquête a pour objectifs de mieux connaître :

  • le profil sociologique des participants;
  • les motivations des participants à suivre une formation ouverte et à distance;
  • les représentations que les participants se font de l’enseignement à distance;
  • les éventuelles difficultés que les participants rencontrent;
  • les éventuels profits que les participants ont tirés des diplômes acquis.

637 allocataires  et 235 inscrits dans les registres de l’AUF à titre payant, soit un total de 872 participants ont été contactés, et 703 répondants différents ont répondu, chiffre qui correspond à un taux de réponse de 80,61 %

Mesures prises pour réussir la formation à distance

Parmi les données intéressantes, pour favoriser leur réussite au programme de formation, les répondants déclarent avoir pris les mesures suivantes, en ordre d’importance :

  • l’organisation de l'horaire;
  • le renforcement de la volonté et de la motivation;
  • la gestion de l’emploi du temps;
  • la réalisation des exercices et des travaux;
  • l’organisation des lectures et des devoirs;
  • l’achat de matériel de formation.

Comme première mesure pouvant favoriser la réussite au programme de formation ouverte et à distance, les répondants rapportent qu’il convient de procéder à une réorganisation de son horaire d’activités professionnelles pour faciliter la réalisation des travaux à faire. Une hypothèse possible est que, en début de parcours, les apprenants ont de la difficulté à évaluer le temps de travail qu’exige la formation, ce qui demande un ajustement de leur horaire par la suite.

Profit tiré des diplômes de la formation

Le prestige des diplômes délivrés par les universités du Nord et la reconnaissance des compétences professionnelles qu’ils procurent aux répondants semblent jouer un rôle important dans leur choix de s’inscrire à une formation. Les diplômes constituent en ce sens une marque de distinction par rapport à ceux qui n’ont pas eu la possibilité d’en d’obtenir.

Ce prestige accordé aux formations des universités du Nord, cette marque de reconnaissance perçue par les participants pour les diplômes délivrés par les universités d’Europe ou d’Amérique ne se retrouve toutefois pas pour les six diplômes délivrés par des universités du Sud. En effet, les réponses des quelque 90 apprenants inscrits à ces diplômes du Sud révèlent que les étudiants associent moins de prestige, d’autorité ou de reconnaissance à des attestations délivrées dans des pays du Sud. Ce résultat indique forcément qu’il y a là un travail important à réaliser afin de trouver des façons de changer la perception qu’ont les apprenants des diplômes décernés par les universités du Sud.

Quelques conclusions

L’équipement informatique est globalement semblable entre les participants.

Les participants se connectent majoritairement au Campus numérique de l’AUF et à leurs bureaux. Cependant, les femmes et surtout les répondants du Maghreb se connectent davantage à leur domicile que les hommes et les répondants d’autres régions.

Ce point va de pair avec une conception plus individuelle de la FOAD, conception minoritaire puisque la FOAD est majoritairement perçue dans une perspective collective.

D’après les participants, la FOAD a des exigences comparables à une formation universitaire classique, mais elle revêt des avantages, tels que la diminution du temps de déplacement. Pour certains répondants, la FOAD est également synonyme de flexibilité, alors que pour d’autres, elle permet de combler l’absence de formations en présentiel. Enfin, pour les plus jeunes participants, la FOAD est aussi une porte ouverte sur la poursuite d’études dans des universités du Nord.

Deux types de difficultés semblent récurrentes pour l’ensemble des participants : des difficultés d’ordre pédagogique, notamment le soutien socio-affectif, cognitif et l’aide à la réflexion ; des difficultés d’ordre matériel liées aux infrastructures (panne de courant ; panne de connexion Internet ; etc.).

Les participants s’avèrent globalement satisfaits de la FOAD, notamment à l’égard des aspects pédagogiques (supports des cours et documentation, méthodes d’enseignement, évaluations et examens) et relationnels (absence de conflits entre apprenants et entre apprenants et formateurs, ambiance de travail).
En revanche, le curriculum de la FOAD (les échéances de remise des travaux, le volume de travail et un rythme dense) semble donner lieu à des avis plus partagés.

Notons enfin que les non-boursiers paraissent plus satisfaits de la FOAD que les allocataires, alors que les groupes d’âge inférieur (19-28 ans et surtout 29-33 ans) font état d’une satisfaction moins grande que les tranches d’âge supérieur.

Pour le rapport complet :  Enquête 2007-2008 sur les apprenant(e)s en FOAD (1ère année), format .pdf


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