Voici deux services de tutorat et de soutien scolaire du CNED :
Le premier est opéré par le Cned, alors que le second est réalisé en partenariat avec MaxiCours, un service privé de tutorat.
Les différences entre les deux sites sont remarquables : ergonomie, relation d’affaire, attrait, tout paraît mieux du côté de MaxiCned.
Mais au delà des apparences, on se demande quelles politiques guident les pas du CNED dans le monde du tutorat.
Une offre privée importante
L’offre de services de tutorat français est variée et copieuse.
Elle l’est autant du fait qu’en France, les frais de tutorat sont déductibles d’impôt. En d’autres termes, le tutorat privé est grassement subventionné.
Un des arguments contre le fait que le CNED s’implique dans le tutorat était qu’une entreprise publique subventionnée fasse une concurrence déloyale aux entreprises privées. Ce qui aurait du sens dans un contexte où le secteur privée aurait construit son offre sans déductions fiscales pour ses clients.
Le privé profite des politiques fiscales, il n’y a pas de raison que le CNED ne puisse proposer ses services si son service est indépendant et ne profite pas de subventions directes de l’État.
Sur des œufs
Comme ce ne semble pas être le cas, le CNED est donc doublement subventionné (ses frais sont déductibles d’impôts pour les particuliers ET il est subventionné), alors il marche vraisemblablement sur des œufs et essaie différentes formules, en partenariat et sans partenariat.
La partie sans partenariat (Àtout Cned ) propose des services par Internet pour un seul niveau scolaire et…. le paiement par la poste. On se demande si ses responsables veulent réellement faire des affaires dans Internet ; peut-être ont-ils le mandat de développer l’expertise technique sans déranger la concurrence ?
MaxiCned, de son côté, a moins de réticences à opérer.
Une volonté, quelle volonté ?
Quoiqu’il en soit, le CNED possède toutes les ressources nécessaires pour offrir du tutorat de qualité à tous les niveaux, pas seulement une offre partielle et timide.
Il ne lui reste qu’à se décider à le faire et à se battre sur le marché avec les mêmes armes que ses concurrents et avec au moins la même volonté de réussir.
Sinon, cela ressemblera à du dilettantisme et à une dispersion des ressources, sans réelle stratégie sinon que d'obéir aux demandes changeantes des ministères, ce qui n'est pas son réel mandat.