La littérature sénégalaise va désormais être mise à la portée du monde entier grâce à une collaboration très étroite entre le Département de francais de la Faculté des lettres de l’Université d’Australie et les universités sénégalaises. Cette coopération s’étend sur l’ensemble des pays africains et prédispose à des échanges interculturels fructueux. On appréciera que l’éditeur ait allié les auteurs anciens et nouveaux.
Il y a Léopold Panet, un habitant de Gorée, qui publie en 1850 sa
Relation de voyage de Saint-Louis à Souiera
dans
la Revue Coloniale.
On y retrouve aussi l’Abbé Boillat qui fournit une mine de renseignements sur son époque dans les
Esquisses Sénégalaises
ou encore l’instituteur Amadou Mapayé Diagne qui, en 1920, publie
Les Trois volontés de Malic
à l’intention de ses élèves.
Les auteurs contemporains y sont aussi nombreux, de Senghor à Cheikh Amidou Kane ou Khadi Fall. Un autre mérite de l’éditeur, c’est d’avoir réservé une part assez importante du site à l’abondante et fructueuse littérature féminine sénégalaise.
Des auteurs en lignes
En dehors des auteurs posthumes qui se lisent encore avec intérêt, on découvrira avec un égal plaisir, le site des auteurs sénégalais. The University of Western Australia (en français) donne aussi l’adresse des sites personnels disponibles de ces écrivains ou de ceux qui sont hébergés par d’autres sites comme Radio-France.
Les trente écrivaines offrent généreusement leur adresse électronique. Si l’on peut regretter une structuration peu professionnelle des genres littéraires, on reconnaîtra cependant que le détour vers cet espace en vaut la peine.
On aurait cependant aimé y découvrir des interviews relatives aux sources d’inspiration des auteures et à leurs projets, des analyses, des points de vue, etc. Signalons que l’ouvrage date de 1996.
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