Ouvrir les barrières, maintenant - Nouvelles façons d’apprendre et d’enseigner
Difficile pour les acteurs d’un système de passer à autre chose.
Publié le 30 mars 2010 Mis à jour le 30 mars 2010
Depuis près de cinq ans, l’ambition de l’Inde est nettement affichée. Ce pays, dans une initiative conjointe avec l'Union africaine, a lancé le réseau Pan-African e-projet, qui se propose de soutenir le télé-enseignement, la télémédecine, l’e-commerce, l’e-governance, la localisation géographique des ressources et les services météorologiques.
La constitution de ce réseau procède d’une démarche officielle impliquant à la fois les Gouvernements africains, les Universités africaines à travers l’Uau, et des universités particulières.L'objectif fondamental de cette coopération consiste à aider l'Afrique à renforcer ses capacités en lui fournissant une éducation de qualité délivrées par sept des meilleures universités indiennes. Outre les universités virtuelles classiques, sont aussi prévues, comme au Cameroun et au Rwanda, des services de télémédecine.
Ce réseau comporte actuellement plusieurs pays qui font fonctionner des universités virtuelles ou qui s’apprêtent à les ouvrir. Une architecture unique gère ces relations et transite par un satellite qui met en liaison une des universités indiennes et une ou plusieurs universités africaines. Ainsi la formation en ligne permettra à cinq Organisations régionales africaines des grandes universités d’être reliées au concentrateur et d'atteindre 53 classes virtuelles des 53 pays.
Cette liaison a commencé avec le Rwanda, le Malawi, la Côte d’Ivoire, le Ghana, au-delà des pays initialement prévus par le projet. Dans ces pays, l'accès au Télé-enseignement s’effectue à partir de n'importe quel endroit pour les étudiants inscrits dans des centres dédiés.
Comme au Cameroun, les apprenants, une vingtaine par discipline, suivent des enseignements donnés par visioconférence à partir d’une université indienne et peuvent poser des questions vues par tous les apprenants africains inscrits dans le même cours. Une bibliothèque virtuelle est disponible pour tous les apprenants. Une série de cours pour le mois d’avril est déjà programmée.
Après une session synchrone, le cours est enregistré pour la gestion des connaissances en mode asynchrone et hors connexion. Outre les 7 pays cités, d’autres prennent attache avec l’Inde pour installer les universités virtuelles chez eux. Le Cameroun abrite, outre l’université virtuelle nationale, l’université virtuelle d’Afrique centrale. Le Rectorat de l’université de Yaoundé 1 et, surtout, le ministère camerounais de l’Enseignement supérieur, attendent avec impatience le début des enseignements.
On constate donc, au travers de cet exemple, que la coopération éducative sud-sud semble prête à jouer jeu égal avec la coopération nord-sud. Il reste maintenant à déterminer la contribution de ceux qui pour l'instant sont les bénéficiaires de cette initiative, afin de ne pas reproduire le schéma hélas trop connu du déséquilibre entre celui qui donne et celui qui reçoit.
Crédit photo : Seeveeaar, Flickr, licence CC.
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