Le forfait «Formation - DIF», à distance ?
Un bon exemple d’accessibilité pour l’usager et un cas de mise en marché de la formation.
Publié le 17 novembre 2009 Mis à jour le 17 novembre 2009
Faut-il en rire ou en pleurer ? Nombre d'articles traitant de la relation des femmes avec le web les cantonnent au seul rôle d'utilisatrices et oublient leurs qualités entrepreneuriales, qui ont forgé parmi les plus belles réussites du Web social.
La palme en la matière revient sans doute à L'Atelier qui, en 2008, titrait "24h de la vie d'une femme sur Internet" avec une introduction qui témoigne d'un bel aveuglement : "Les patrons de start-up, les DSI, intégrateurs, webmasters se conjuguent au masculin. Les internautes, eux, se féminisent et on peut assurément parler d'une utilisation purement féminine du web".
Un peu plus lon, on trouve cette phrase digne d'être encadrée : "Mais la femme n'est pas cantonnée à la cuisine, fut-elle virtuelle". Ah ah, certains ont fait une belle découverte.
Heureusement, à la même période, mais cette fois dans la presse en ligne anglo-saxonne, on pouvait découvrir un article intitulé "Most Influential Women in Web 2.0". Et là, surprise ! Nous découvrons que des femmes de tous âges et aux parcours extrêmement divers ont été à l'origine de sites tels que Flickr, SlideShare, Blip tv, Ning, Blurb... En mai 2009, un autre site présentait le "Top 30 des entrepreneures d'Internet" (Top 30 Female Internet Entrepreneurs), où l'on retrouvait les mêmes que dans l'article précédent mais aussi de nouvelles têtes... Diable, les femmes seraient-elles intéressées par autre chose que les horoscopes et les recettes de cuisine ? On en apprend, des choses, sur Internet !
Un commentateur de ce dernier article avoue son étonnement, et son ignorance : "Je n'avais jamais associé les grands sites internet aux femmes, probablement à cause de ma vision stéréotypée de la startup web, que je voyais comme un groupe de geeks mâles en sueur entassés dans un dortoir (a bunch of sweaty male geeks in a dorm room.)". Eh bien oui, on peut entreprendre dans le web, dormir dans son propre lit et changer de tenue plusieurs fois par semaine...
Tout ça se passe de l'autre côté de l'Atlantique. Et en Europe ? Et dans le monde francophone ? En 2007, le Sénat français (qui compte 17 % de femmes, contre 12 % à l'Assemblée Nationale) avait invité les "Femmes 2.0" à parler du web au féminin. Malgré quelques commentaires bien stéréotypés, NetEco qui avait rendu compte de cette manifestation, notait tout de même que "Par leur maîtrise des réseaux sociaux, les femmes pourraient d'ailleurs jouer un rôle fondamental en filtrant, commentant voire taggant les milliards de messages d'une société de l'information, évoluant en douceur vers une "société de la recommandation".
Car voyez-vous, la douceur, c'est l'affaire des femmes. Plus sérieusement, on relèvera que les web entrepreneuses nord-américaines ont réussi à gagner de l'argent, et même beaucoup d'argent, avec leurs réalisations. Qu'elles ont développé des sites qui favorisent et facilitent la mutualisation, le partage, l'accès gratuit aux ressources. Nul doute que les web entrepreneuses francophones parviennent à des résultats semblables. On aimerait juste mieux les connaitre, afin de les citer en exemples à nos filles, à nos copines qui ont envie de se lancer mais redoutent d'affronter un monde fait de sueur, de dortoir... et de blagues douteuses.
Le site Cyber Elles a relevé le défi, et regroupe "les femmes qui font le web" dans un business club privilégiant l'échange et le partage des ressources. L'adhésion est payante, mais une simple visite sur le site montre que les femmes ne doivent rien à leurs confrères mâles en matière de stratégie de web marketing.
Alors, le web au féminin ? Au-delà des sites de mode et de cuisine, dont certains bénéficient d'ailleurs d'une renommée méritée, focalisons-nous sur les grandes réussites du web 2.0 et mentionnons, juste en passant, tout ce qu'elles doivent aux femmes.
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