Le journal Le Monde rend compte dans un récent article des premiers retours d'utilisation des ordinateurs XO en Uruguay.
A Montevideo, la capitale de
l’Uruguay, comme dans la plupart des autres villes et bourgades du pays, les ordinateurs verts font désormais partie du paysage.
L’Uruguay fut le premier pays au monde à
fournir gratuitement aux élèves des écoles primaires publiques et aux
enseignants cet ordinateur portable. Les enfants d’une douzaine d’années, qui
ont bénéficié des mesures pour une politique sociale et humanitaire de l’État, sont
déjà capables de manipuler toutes les applications d’interactivité comme les
twitter, facebook, HI5, etc. pour communiquer.
Selon le
journal Le Monde, plus
de 360 000 ordinateurs portables ont été distribués ces dernières années dans 2
332 écoles. Ce qui constitue un nombre important, compt-tenu du fait que la population totale du pays est d'un peu plus de 3,3 millions d'habitants. Le président a obtenu que la société des télécommunications
nationale fournisse l'accès à Internet à toutes les écoles d'ici la fin de
l'année.
Comment les Xo sont-ils reçus par les élèves et par les enseignants ?
La communication faite autour du plan Ceibal, visible sur Youtube, insiste sur l'intérêt pour les jeunes de se connecter au monde. Certains des enseignants et directeurs d'établissements, enthousiastes, soulignent que l'arrivée d'un ordinateur dans els maisons (cr les élèves emportent les machines chez eux) a permis d'inititer nombre de parents à son utilisation, surtout pour se connecter à Internet. Mais d'autres, comme cet ingénieur qui a pris part au programme, s'interrogent sur la pertinence de l'opération, alors que 25 % de la population est aujourd'hui touchée par la grande pauvreté et que nombre d'enfants arrivent le ventre vide à l'école.
Cette observation semble remettre en question la
sociologie des projets des partenariats et des politiques nationales des TICE
dans les pays pauvres. Chaque fois qu’un État décide d’engager des fonds pour
entreprendre une action de grande envergure, il se trouve toujours des voix qui
s’élèvent contre de telles actions alors même que, quelques années auparavant,
ces mêmes clouaient ces États au pilori parce qu’ils négligeaient les problèmes
de l’Éducations par Internet.
Mais le cas de L'Uruguay nous rappelle que paradoxalement, il est plus facile aujourd'hui à un état de garantir l'accès au monde entier via les technologies qu'une ration quotidienne de céréales et de protéines. Tous les pays en développement sont touchés par ce constat : si l'on ne fait pas partie des minorités les plus riches, il est plus facile de chatter avec un cousin établi aux Etats-Unis que de savoir ce que l'on va manger le soir...