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Publié le 31 août 2010 Mis à jour le 31 août 2010

La formation à distance, pour doubler le nombre d'étudiants en Afrique.

Il est devenu fort difficile de brosser le tableau de la formation à distance dans les universités d'Afrique francophone, tant la vitesse d'apparition de nouveaux programmes est grande.

La conférence annuelle eLearning Africa, dont la dernière édition s'est déroulée en Zambie, reçoit un nombre chaque année plus important de participants, pour une écrasante majorité d'entre eux venus des différents pays du continent. En 2009, l'apprentissage mobile était à l'honneur. Les participants ont également évoqué des quetions fondamentales telles que les conditions de production de contenus endogènes (également encouragée, pour l'Afrique francophone, par l'AUF) et la formation des enseignants à la conception et l'animation de formations à distance.

La FAD pour répondre à la demande des jeunes

Selon l'UNESCO, la formation à distance devrait permettre de doubler le nombre d'étudiants dans les pays du Sud. C'est du moins la thèse qui a été défendue à la conférence mondiale sur l’enseignement supérieur  de l’Unesco organisé du 5 au 8 juillet 2009 à Paris.

Le problème que connaissent nombre de pays africains n'est pas d'attirer de plus en plus d'étudiants, mais d'intégrer tous ceux qui se pressent aux portes de leurs universités, avec les diplômes requis pour bénéficier d'une inscription dans l'enseignement supérieur. Ne pouvant ouvrir indéfiniment de nouvelles salles de cours ni embaucher les milliers d'enseignants qui seraient nécessaires pour encadrer cette jeunesse avide de savoir pour améliorer leurs conditions de vie, les universités africaines se tournent alors vers la formation à distance.

Le Cameroun par exemple a choisi d'intégrer à son offre de cours des formations qui sont données de l'extérieur en partenariat avec les Institutions locales, comme en témoignent les programmes ouverts en partenariat avec l'Inde, dont nous avons déjà longuement parlé. Mais les universités et écoles supérieures camerounaises développent également leurs propres contenus de formation à distance.

Des formations orientées vers les TIC

A la rentrée 2010, cinq établissements fonctionnent normalement et dispensent des cours à contenus initiés par les enseignements camerounais. Il s'agit, d'une part, de l'IUT de Bandjoun, situé à 300 km de Yaoundé, qui offre en ligne, et depuis 2004-2005, une formation continue diplômante  préparant à la licence de technologie, option informatique et réseaux. Pour sa part, l'École Polytechnique de Yaoundé offre, depuis 2007, un Master en Télécommunications. Ce Master, qui offre de nombreuses ressources en ligne,  constitue le tout premier programme de ce niveau dans le domaine des technologies au Cameroun. L’ouverture du Master (M1) commence, en principe, au cours de cette rentrée en 2010.

Deux autres Établissements contribuent à la formation en ligne : l'ESSTIC,  l’École supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication de l’Université de Yaoundé II  qui offre une formation en management de l’information et des documents en entreprise. Il s’agit d’une formation continue certifiante, développée en partenariat avec l’ EBAD de Dakar et la coopération française, dans le cadre du programme FORCIIR (Formation continue en infirmation informatisée en réseau).

Enfin, l’Institut Africain d’Informatique, IAI-Cameroun, délivre une licence professionnelle en analyse et conception des systèmes d’informations. Cette formation est essentiellement consacrée à l’étude des techniques de réalisation des systèmes d’information (analyse, conception, bases de données). Une formation approfondie en programmation est aussi donnée aux apprenants. Dans ce domaine, les formations à contenus exogènes sont les plus nombreuses car chacune des sept universités publiques comporte une antenne Cisco qu'abritent aussi quelque dix Institutions privées d'Enseignement supérieur.

Des infrastructures techniques en progression

Pour soutenir les apprenants et les enseignants désireux d'aborder la formation à distance, chacune des universités camerounaise dispose d'un campus numérique créé avec l'aide de l'AUF, où les étudiants peuvent suivre des cours à distance. Certaines initiatives, comme l'IFTIC, engendrent des projets de formation en ligne  en partenariat avec des établissements étrangers. Les infrastructures techniques s'améliorent progressivement. Le Ministère camerounais de l'Enseignement supérieur, Minesup, vient d'informer toutes les universités, dans un récent communiqué, de la disponibilité du Réseau Interuniversitaire de Communication. Ce projet a pour ultime ambition d'offrir des ressources informatiques qui permettent aux universités publiques et privées de modernisere les TIC et de développer les projets d'Enseignement à distance en vue de maximiser l'offre de formation dans l'Enseignement supérieur. Il intervient au moment où la fibre optique relie enfin les pays de l'Afrique centrale au réseau mondial de manière satisfaisante.

Le Cameroun n'est qu'un exemple parmi d'autres du dynamisme de la formation à distance dans les universités africaines. Nous aurions pu parler du Sénégal, du Burkina-Faso, et bien sûr des pays d'Afrique anglophone, engagés eux aussi dans la recherche de solutions performantes pour répondre à la demande d'études des jeunes Africains.



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