Une tournée de différents sites et médias professionnels, autant privés qu’associatifs, nous permet de constater une chose : la formation à distance est encore loin d’être un réflexe.
Sans être exhaustive, cette enquête nous permet tout de même de nous faire une idée. Nous avons choisi différentes professions, en évitant l’informatique, l’administration et le monde médical, que nous savons être très bien servis par la formation à distance.
Bâtiment
Si des quincailliers pensent à offrir des formations en ligne à leurs clients sur différents produits, techniques ou matériaux, dans le bâtiment on ne semble pas croire qu’il serait pertinent de le faire. À ce rythme, il y aura bientôt plus de bricoleurs à jour sur les dernières techniques qu’il y aura de professionnels.
Internet a cet avantage de pouvoir communiquer rapidement les innovations et les techniques... On ne le sait pas encore.
Secrétariat
Ici, on considère qu’il est possible d’enseigner ou d’apprendre à distance, mais de façon anecdotique. C’est un début
Notariat
Le notariat doit prendre un virage important. Il y a bien des choses à faire en ligne pour les notaires, bien des documents à authentifier, à préserver. La signature électronique arrive... où sont les notaires? Conservateurs les notaires?
En tout cas, on est loin de la formation à distance. Pourtant, il y a des cours à distance qui devraient les intéresser. Les changements urgents devraient inciter les notaires à s’activer et à utiliser les outils de formation en ligne.
Architecture
Quand un architecte sort de l’université, son apprentissage n’est pas fini pour autant. En fait, son apprentissage ne finit jamais. L’Ordre des architectes canadiens offre des exercices à ses membres pour les aider à passer leurs examens... Et c’est tout.
On parle d’architecture de la formation; un bon cours bien dessiné pour les architectes : je suis certain qu’ils l’apprécieraient.
Droit
L’ordre des avocats à la cour de Paris offre bien un programme de formation continue, mais pas à distance. Pour le reste, niet. Pourtant, ici aussi il y a des centaines de cours à distance francophones, certains très spécialisés qui devraient les intéresser. Qu’attend-on? Nous perdons des occasions en or.
En résumé, s’il y a un marché pour la formation à distance auprès des professionnels, il est encore presque vierge.
Une politique de commissionnement et un service de promotion des cours auprès des associations professionnelles seraient sans doute les meilleures stratégies pour les institutions à distance afin d’ouvrir ces portes fermées.
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