L’Agenda panafricain de recherche sur l’intégration
pédagogique des TIC en Afrique, que l’on connaît sous l’acronyme Panaf,
est présenté depuis sa création comme une organisation qui rassemble
les chercheurs africains et occidentaux
pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’Éducation en
Afrique par le
biais de l’intégration des TIC. La première phase est achevée et laisse
la
possibilité de poursuivre la recherche.
C’est pourquoi la réunion de Dakar, qui a rassemblé
des chercheurs, des représentants des ministères en charge de l'Education et
des technologies et d'autres partenaires a été organisée pour clôturer cette première phase du projet (2007-2009) et pour jeter
les prospective en vue de la deuxième phase (2009-2011). Cette rencontre a permis
d’analyser les résultats de recherche de la Phase 1 à travers les rapports nationaux et aussi, d’examiner
les résultats des ateliers nationaux sur les politiques engagées par les États
africains relativement aux TIC et à leur diffusion dans les écoles.
L’observatoire des Tic en Afrique propose une excellente vision d'ensemble sur les politiques des TIC au plan des enjeux nationaux, de leur description et des documents y relatifs. Chaque pays membre de l'organisation offre cette consultation qui est réalisée à partir de 120 critères
différents. Les descriptions réalistes, mises en ligne, sont effectuées sur le
terrain sur la base de critères comme l’accès aux équipements, la connectivité, l’impact
sur les administratifs, les gestionnaires, les pédagogues et même et surtout sur les apprenants. Cet observatoire est une mine d’informations pour la
recherche en éducation et sur la qualité de cette éducation.
Les pages web consacrées à la rencontre de Dakar permettent de consulter en ligne les réactions des chercheurs participants vis-à-vis de ces politiques à partir des fiches que ces derniers ont rempli à chaud à la fin de la conférence. Ces réactions font apparaître des tendances fortes : existence de plans nationaux de généralisation des TICE dans la majorité des pays représentés, acteurs motivés dans leur majorité mais enseignants insuffisamment formés, bande passante souvent estimée trop faible pour un usage intensif des ressources en ligne... Certains pays se distinguent : le Sénégal par exemple a déjà équipé la majorité de ses établissements soclaires; le Ghana, bien qu'anglophone et réputé être progressiste, semble très peu avancé et souffre d'équipements de seconde main et souvent obsolète; le Mozambique à l'inverse a d'ores et déjà intégré les TIC à ses curriculum, preuve que le niveau de développement n'est pas une condition sine qua non à la mise en place d'une politique volontariste d'apprentissage des et avec les TIC.
Ce genre d’expériences, que soutient le CRDI, constitue une
contribution méliorative dans les changements de comportement de tous les
acteurs éducatifs, et notamment des responsables politiques en charge de l’Éducation
et des technologies pour mettre en œuvre effectivement ce qui, souvent,
demeure au niveau des intentions et des déclarations.