Pour les étudiants, le choix d'une institution éducative est souvent une question de prestige et de reconnaissance du diplôme. Mais au delà de ces considérations, ce choix dépend de plus en plus souvent de la capacité de l'institution à assurer le suivi de ses finissants tout au cours de leur vie professionnelle.
Sans trop laisser le choix, l’introduction des technologies en éducation, entraîne des effets structurels systématiques qui vont tous dans le sens de la diminution des activités de «transmission» du professeur et de l'institution et dans l’augmentation de leurs activités de coordination et de gestion :
1- De la livraison du contenu, l’activité principale des institutions d’enseignement passe à la coordination des démarches d’apprentissage :
- du contenu de qualité est accessible de plusieurs sources, sans altérations;
- le professeur peut transférer le temps de transmission vers l’accompagnement et la supervision;
- le contenu de qualité est de moins en moins souvent créé par des individus, mais par des équipes techniques, pédagogiques et de contenu;
- le temps du professeur passe ainsi de la création de cours à l’organisation d’activités d’apprentissage et à la gestion de leur déroulement;
- le contenu et le travail des étudiants s’accumule, leur diffusion s’étend et la qualité des travaux et leur niveau augmentent;
- le professeur doit enseigner à la fois l’éthique, les techniques de travail, la responsabilité de son image publique personnelle et la gestion des contenus.
2- Du silence et de la relative passivité des participants, on passe à la coordination des échanges et des activités :
- les étudiants communiquent entre eux, communiquent avec l’extérieur et avec les professeurs;
- les professeurs communiquent avec l’administration, les parents, les étudiants;
- les parents communiquent avec les professeurs et suivent de plus près leurs enfants;
- l’administration communique avec les professeurs, les étudiants et les parents;
- le professeur passe plus de temps en activités de communication, gère plus d’interactions et efffectue plus de suivi de ses étudiants.
3- De la certification d’un standard fixe on passe au maintien continu des compétences :
- À tous les niveaux, la relation entre l’institution éducative et ses diplômés se maintient au delà du temps passé à l’école, dans une perpective de diplômation et de formation continue.
- En se servant des liens internet avec les «anciens», les institutions proposent des formations professionnelles, des mises à jour, des perfectionnements et des formations complémentaires, en collaboration avec les ordres professionnels, les industries ou les gouvernements, selon les besoins et l’évolution des pratiques.
En somme, on s’occupe de moins en moins d’«éducation», dans le sens de transmission passive, mais de plus en plus de l’apprentissage actif et continu des étudiants, à l'école et en dehors de l'école.
Ainsi, le choix d'une institution pour l’individu implique une relation potentielle pendant toute la durée de sa vie professionnelle. D’un point de vue marketing, les institutions gagnent à démontrer leur capacité à assurer ce suivi, par exemple par leurs communications professionnelles avec les étudiants.
La gestion de la relation avec les étudiants devient un point stratégique pour les institutions, aussi bien au niveau du succès des apprentissages des étudiants qu'au niveau de leur survie économique.
Exemples de communications d'institutions :
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