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Publié le 27 novembre 2006 Mis à jour le 27 novembre 2006

Le marché de la formation à distance en Afrique : quelle place ? quels profits ?***

L’école est devenue une industrie. L’école classique, qui a encore de beaux jours devant elle, cherche à s’améliorer chaque jour pour offrir aux apprenants de meilleurs produits d’apprentissage et des méthodologies nouvelles pour faciliter le processus d’acquisition des connaissances. Les écoles privées ne seraient pas si nombreuses si elles ne voyaient en l’école un moyen de se faire quelques bénéfices.

La formation à distance a été longtemps définie. Aussi bien au plan épistémologique qu’au plan des moyens qui permettent son évolution dans la diversité de ses domaines (technologie, ingénierie, marketing, etc.) qui donnent à cette activité une impulsion lui permettant de se vendre dans un milieu instable et mouvant et à la quête permanente de l’excellence ergonomique, didactique et scientifique.

L’environnement éducatif par la formation à distance évolue donc. Mais, en Afrique, tout semble figé et stationnaire sur tous les plans. Les structures de formation à distance sont peu nombreuses et ne peuvent donc pas offrir une concurrence réelle qui permette des choix pertinents. Ces structures proviennent d’ailleurs et se contextualisent difficilement aussi bien sur le plan des contenus que sur celui des paramètres technologiques qui feraient la différence.

Pourtant, le marché est si vaste, qui procurerait tant de bénéfices que les concurrents auraient chacun une place assurée. L’Afrique présente effectivement un marché immense qui pourtant n’attire pas. Cela est compréhensible. Alors que les universités du Nord numérisent tous les enseignements et

virtualisent

leurs cours, une telle hypothèse est un exploit que le Nord encourage et que le Sud adopte avec peine.

Les prix qui sont pratiqués dans les formations occidentales données à distance sont encore très élevés, bien que meilleurs relativement aux déplacements de personnes en Occident. La volonté de créer localement les structures et les infrastructures est encore vacillante. Quel intérêt peut donc avoir un investisseur à s’implanter en Afrique quand aucune garantie ne lui est assurée. L’électricité, même dans les villes, subit constamment le délestage, la construction des salles subit la loi des pourboires, la téléphonie, malgré l’arrivée de la fibre optique, n’est pas une garantie absolue. Les apprenants ne semblent plus trop croire aux vertus de l’école qui leur pourvoirait un emploi.

Le pessimisme pointe à l’horizon. On peut l’effacer avec un peu de volonté. Mais l’Afrique francophone donne l’impression d’être veule.


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