Quand les bibliothèques s’inquiètent pour l’accès public aux contenus numériques***

Dans ses commentaires soumis au All Party Parliamentary Internet Group, qui conduit une enquête sur les technologies de gestion des droits d’auteur de contenus numérisés (digital rights management, DRM), la Bibliothèque nationale de Grande-Bretagne exprime une forte inquiétude sur la viabilité à long terme des ressources électroniques.

Les producteurs de contenus utilisent de plus en plus la technologie DRM afin de limiter l’accès non autorisé aux matériaux numérisés, et les administrateurs des bibliothèques affirment que ces protections menacent également les utilisations légitimes du contenu.

L’usage de matériaux entreposés dans les bibliothèques constitue une exception importante aux lois de copyright, selon Clive Field, directeur des bourses et collections à la British Library, mais les outils DRM dérangent l’équilibre entre les exceptions légitimes et les droits des propriétaires de contenu.

De plus, l’accès à long terme est mis en danger. Même lorsque le copyright d’une oeuvre a expiré, les outils DRM appliqués à sa version électronique subsistent. Si le propriétaire ne peut pas être contacté, il est possible qu’il n’existe aucun moyen de «dévérouiller» les matériaux qui ne sont plus couverts par copyright.

Cela menace fondamentalement les concepts depuis longtemps admis de distribution équitable et les privilèges des bibliothèques et met à mal l’accès légitime aux biens publics.

Libraries fear digital lockdown par Ian Youngs sur BBC News.

All Party Parliamentary Internet Group (APIG) : Digital Rights and Digital Heritage: Preserving Creativity in the Internet Era Seminar Report (.pdf)

LACA: Libraries and Archives Copyright Alliance

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