Après les rentrées scolaires efectuées en septembre dans l’ensemble des pays de la Communauté Economique et Monnaitaire de l’Afrique Centrale, l’Unesco a invité à Douala, la capitale économique du Cameroun, une trentaine d’experts en éducation. Ces inspecteurs pédagogiques venaient de la République Centrafricaine et du Tchad, du Gabon et de la Guinée Equatoriale, du Congo et du Cameroun.
L’Organisation pour l’éducation et la culture proposait, pour trois jours, une réflexion relative aux
Méthodes d’enseignement et d’apprentissage de l’Education de base en Afrique Centrale
dans la perspective d’atteindre rapidement l’amélioration de la qualité de l’éducation. Bien que cette réunion n’ait pas connu un grand tapage médiatique, on a pu apprendre que trois axes directeurs ont ponctué les travaux. Il s’est notamment agi de
- la formation des enseignants
- les outils pédagogiques
- les méthodes d’enseignement
Les difficultés relatives à la formation des enseignants sont nombreuses. La profession n’incitant plus de vocation à cause du sacerdoce notoire de ce métier, peu de jeunes se destinent à la carrière enseignante. De même, le déficit numérique de ces personnels inflige une piètre qualité des produits livrés à la société. Le recours aux personnels non formés, volontaires et quelconques aggrave la situation.
Les ouvrages pédagogiques coûtent cher et ne sont pas à la portée des parents qui ploient sous la pauvreté. Les livres venant, pour la plupart, de l’étranger sont en déphasage culturel avec les réalités africaine. Les autres outils pédagogiques subissent également un sort identique. Même les programmes d’enseignement ne concordent pas toujours avec les finalités fixées par les Institutions en charge de l’éducation. Les méthodologies d’enseignement elles-mêmes sont à actualiser pour favoriser l’amélioration de la qualité de cet enseignement.
A quelques encablures de l’année 2015 qui est le point d’achèvement de l’éducation pour tous, on est encore à tergiverser et à balbutier sur les objectifs et les moyens d’atteindre le but fixé par l’Unesco et l’ensemble des Ministères chargés de l’éducation. On a certes noté la construction des salles de classe, mais les modalités de mise en oeuvre de l’enseignement effectif demeurent fictives ou utopiques.
Il est pourtant louable que la réunion de Douala -une de plus- ait suggéré la reprise des séminaires de recyclage et d’actualisation des connaissances et des habiletés professionnelles. La fabrication des outils pédagogiques locaux est aussi une solution, mais on sait la hargne avec laquelle cette proposition avait été combattue au Cameroun au sujet des livres.
Il reste pourtant à l’Afrique elle-même de savoir se décider et d’accepter de s’assumer.
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