Il y a trois ans, l’inquiétude rongeait les recteurs des six universités d’État à la suite de très bons résultats ouvrant largement les portes de l’enseignement supérieur à de nombreux jeunes désormais munis du laissez-passer exigé pour l’entrée à l’université. Il n’est pas impossible qu’après les récentes grèves qui ont embrasé la quasi-totalité de ces universités sur les conditions d’études, ces problèmes rejaillissent et inquiètent à nouveau les institutions universitaires.
Pourtant, le ministère camerounais de l’enseignement supérieur, le Minesup, s’est jeté à l’eau pour introduire la formation à distance à l’université. Chaque institution universitaire camerounaise est désormais dotée d’un centre multimédia et les travaux de construction du centre d’interconnexion des universités ont commencé et ont récemment satisfait une des multiples missions de la banque Mondiale. Par ailleurs, l’ Auf, l’Agence Universitaire de la francophonie, à travers son programme, favorise l’évolution de la formation à distance au niveau universitaire. Thot a même publié quelques statistiques sur les quotas obtenus par le Cameroun et les pays de la francophonie.
Des solutions endogènes s’envisagent. Parallèlement, la coopération multilatérale aide le Cameroun à entrer dans l’ère de la dernière génération des méthodologies de la formation à distance. La Banque Mondiale et la France apportent une très grande contribution à ce sujet. Schoolnet y joue un grand rôle et, récemment, l’ Uva annonçait son installation en terre camerounaise.
Bien que laborieuse, cette volonté camerounaise d’introduire l’enseignement à distance dans l’enseignement supérieur vient une fois de plus de se confirmer avec la contribution du Pnud qui vient de doter l’IUT Fotso Victor d’un matériel approprié pour ce type d’enseignement.
L’EAD devra cependant encore attendre longtemps, vu l’absence d’un site web disponible actuellement dans cet institut, même si, simultanément, y ont été lancées les activités de l’Académie Internet Cisco. Déjà présent dans quelques universités du pays, dont celles de Yaoundé, le Cisco, mis en place par une multinationale américaine, offre des formations diverses pour répondre aux besoins des entreprises. Il ambitionne également de former des hommes en conception et maintenance des réseaux et Internet.
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