Un pays bien équipé
Les Égyptiens comptent parmi les citoyens du monde qui, sur certains points, n’ont rien à envier au pays occidentaux. Les écoles, les lycées et les universités de ce pays ont atteint un niveau d’équipement si développé qu’il est difficile de croire que l’on ne se trouve pas en pays du Nord. Le Gouvernement égyptien, Mme Fathia Zaki Mahmoud El Bahay ( [email protected]), Inspectrice de français en service au ministère égyptien de l’Éducation nationale et formatrice au Centre culturel français du Caire, a révélé lors du stage poitevin de juillet 2000 que, aujourd’hui,
la tendance dominante de l’Égypte vise à moderniser, à améliorer et à s’adapter aux nouvelles conditions de travail dans tous les domaines, et particulièrement dans l’enseignement. Aussi le Ministère de l’éducation et de l’Enseignement a-t-il équipé 17 500 établissements et écoles secondaires en matériaux de nouvelles technologies.
Les dispositifs audiovisuels, les ordinateurs et l’accès à l’Internet sont donc disponibles.
Dans la même perspective, un réseau de 25 centres de visioconférences a été établi, répartis dans chacun des 25
gouvernorats
ou départements de l’Egypte, donnant ainsi lieu à une chance sans précédent d’interaction, et rendant possible, chaque année, la formation à distance de plus de 800 professeurs de français répartis sur l’ensemble du territoire.
À la rescousse des Égyptiens pour l’enseignement du français
Toutes ces infrastructures sont donc exploitables dans l’enseignement du français dont le statut est celui d’une langue étrangère (FLE). Pour renforcer cet enseignement, il semblait urgent de procéder à la formation de tous les enseignants de cette discipline. C’est pourquoi, dans le cadre de la coopération culturelle franco-égyptienne, le Centre Français de Culture et de Coopération du Caire, dont le site Internet est http://cfcc.ie-eg.com, a pris l’initiative de mettre en place un plan de formation à distance des enseignants égyptiens du FLE, s’appuyant essentiellement sur les axes suivants :
- programmer, pour un grand nombre d’enseignants de FLE, une série de visiocoférences basée sur deux modules : pédagogique et linguistique pour profiter au maximum cette formation;
- offrir à tous les inscrits l’accès au site Internet du CFCC pour une auto-formation linguistique, grâce à la mise à disposition de fiches autocorrectives correspondantes à des documents audio-visuels disponibles;
- inciter les professeurs à utiliser le courrier électronique pour la communication asynchrone de leurs expériences ou propositions concernant le travail sur Internet;
- motiver les apprenants par des jeux dotés de prix;
- animer les réunions informatiques, seuls moments présentiels pour travailler en atelier et pour la rectification immédiate des erreurs.
Méthode utilisée
La méthode utilisée est enrichie de quelques gadgets (kiosques, débats, etc.), d’une discrète guidance sur les activités de travail et d’un agréable suivi au moyen d’un bulletin de liaison pour
surmotiver
les apprenants. Elle recourt au célèbre cours à distance Vifax déjà présenté dans Thot. Les fiches audio sont aussi annoncées et un système d’informations permet d’éclairer tous les participants sur les activités de classe.
On signalera tout de même que la formation à distance http://cfcc.ie-eg.com/formatio/accueil.htm du Cfcc, qui est exclusivement réservée à l’enseignement du FLE, est logée dans le site de l’Ambassade de France et peut, par conséquent, très vite prêter à confusion avec le cours de langue française logé dans le même site. Par ailleurs, aucune indication visible n’est mentionnée, ni sur les conditions d’inscription, ni sur la durée de la formation.
Il est heureux d’observer d’une part, que les inspecteurs égyptiens souhaitent étendre cette formation aux élèves des écoles et des lycées, et que, d’autre part, de tels enseignements, consacrés à la formation continue des professurs, proposent en ligne et à l’avance, le programme détaillé des enseignements à suivre et, enfin, que ces enseignements soient dispensés avec tant d’intérêt, même si les autres pays d’Afrique ne bénéficient pas des mêmes potentialités de recyclage.
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