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Publié le 25 novembre 2003 Mis à jour le 25 novembre 2003

Quelle École pour demain ? Le bon moment pour présenter vos propostions. La FAD a sa place.

Voulu par le Président de la République et le Premier ministre, le « débat national sur l’éducation» doit conduire à un diagnostic partagé et contribuer à construire l’École de demain. Il aboutira à un projet de loi transmis par le Gouvernement au Parlement, fin 2004, ainsi qu’à une série de mesures concrètes... on l’espère.

Voici les 22 sujets proposés

  • DÉFINIR LES MISSIONS DE L’ÉCOLE
    • Quelles sont les valeurs de l’École Républicaine et comment faire en sorte que la société les reconnaisse ?
    • Quelles doivent être les missions de l’École, à l’heure de l’Europe et pour les décennies à venir ?
    • Vers quel type d’égalité l’École doit-elle tendre ?
    • Faut-il partager autrement l’éducation entre jeunesse et âge adulte et impliquer davantage le monde du travail ?
    • Quel socle commun de connaissances, de compétences et de règles de comportement, les élèves doivent-ils prioritairement maîtriser au terme de chaque étape de la scolarité obligatoire ?
    • Comment l’École doit-elle s’adapter à la diversité des élèves ?
    • Comment améliorer la reconnaissance et l’organisation de la voie professionnelle ?
  • FAIRE RÉUSSIR LES ÉLÈVES
    • Comment motiver et faire travailler efficacement les élèves ?
    • Quelles doivent être les fonctions et les modalités de l’évaluation des élèves, de la notation et des examens ?
    • Comment organiser et améliorer l’orientation des élèves ?
    • Comment préparer et organiser l’entrée dans le supérieur ?
    • Comment les parents et les partenaires extérieurs de l’École peuvent-ils favoriser la réussite scolaire des élèves ?
    • Comment prendre en charge les élèves en grande difficulté ?
    • Comment scolariser les élèves handicapés ou atteints de maladie grave ?
    • Comment lutter efficacement contre la violence et les incivilités ?
    • Quelles relations établir entre les membres de la communauté éducative - en particulier entre parents et professeurs et entre professeurs et élèves ?
    • Comment améliorer la qualité de la vie des élèves à l’École ?
  • AMÉLIORER LE FONCTIONNEMENT DE L’ÉCOLE
    • Comment, en matière d’éducation, définir et répartir les rôles et les responsabilités respectifs de l’État et des collectivités territoriales ?
    • Faut-il donner davantage d’autonomie aux établissements et accompagner celle-ci d’une évaluation ?
    • Comment l’École doit-elle utiliser au mieux les moyens dont elle dispose ?
    • Faut-il redéfinir les métiers de l’École ?
    • Comment former, recruter, évaluer les enseignants et mieux organiser leur carrière ?

Quelle École pour demain ?

En partant du constat que l’École est en réforme et refonte de façon quasi continuelle, on pourrait supposer que l’on ne touche pas réellement à la source des problèmes, puisque ceux-ci persistent, et que l’on ne fait que rajouter des complexités supplémentaires à chaque nouvelle réforme.

Ainsi, on essaie de modifier l’organe alors que l’on n’ose agir sur la fonction. On investit des efforts colossaux pour contrer le décrochage scolaire, la triche ou la violence à l’école. On se questionne sur les systèmes de certification et la valeur des diplômes. On demeure perplexe devant l’ennui des élèves ou l’accessibilité réelle aux études supérieures.

En se penchant sur le préalable essentiel de l’apprentissage, soit l’intérêt, on s’apperçoit qu’un certain nombre d’idées préconçues bloquent toute transformation véritable de l’école. On ne croît pas que l’intérêt envers un sujet soit suffisamment gérable pour ne pas rendre l’apprentissage obligatoire.

La république peut rendre la fréquentation de n’importe quel établissement obligatoire (la garderie) si elle le veut, mais sa prétention à croire qu’elle peut forcer l’intérêt et l’apprentissage qui en découlerait est totalement illusoire.

Le résultat en est un apprentissage superficiel, une course aux notes, la tricherie et le décrochage. Quand un apprentissage effectif survient, la seule raison en est l’intérêt intrinsèque de l’individu pour le sujet, indépendamment de toute coercition. Comme l’intérêt est fréquent et important, on en vient à croire que l’apprentissage obligatoire fonctionne pour la majorité ! Il fonctionne, mais à quel prix en frustrations, pertes de temps, déprimes, décrochage et coût financier !

En d’autres termes, on ne fait pas confiance aux individus suffisamment pour croire qu’ils pourraient vouloir apprendre par eux-mêmes. Le premier message de l’école aux enfants est celui-ci : «on ne vous fait pas confiance». Et ensuite on s’étonne de leur réaction.

Si plusieurs des questions du débat sont pertinentes, il faudra travailler fort pour en arriver à toucher aux fondements défectueux d’un système.

Assurément on ne peut politiquement présenter un principe aussi radical que l’apprentissage libre, mais on peut certainement pousser avec succès celui de la responsabilité des apprenants et de tous les moyens à prendre pour la favoriser, ce qui impliquera plus de choix, moins de programmes bétonnés et standardisés, plus de responsabilités pour les écoles, les professeurs et... les étudiants.


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