Infrastructure du XXIème siècle pour l’Utah

Salt Lake City et 17 autres villes de l’Utah n’en peuvent plus d’attendre l’arrivée du XXIème siècle. Ces villes prévoient donc de construire leur propre réseau à ultra-haute vitesse, capable de transmettre les données dans les résidences et les bureaux à une vitesse cent fois supérieure à celle des services commerciaux actuels s’adressant au marché domestique.

Surnommé Utopia (Utah Telecommunication Open Infrastructure Agency), le réseau devrait livrer l’accès haute-vitesse aux 723 000 résidants pour le service Internet à large bande de base à un montant mensuel d’environ 28 $. Utopia va également proposer la télé numérique et les services téléphoniques de voix sur Internet. Le projet a semé l’indignation chez les compagnies de télécommunication et de câblodistribution qui prétendent qu’elles ne devraient pas avoir à entrer en compétion avec un réseau numérique financé par le public. Pour leur part, les fonctionnaires municipaux avancent qu’un accès fiable à des données en haute vitesse est si vital pour réussir à améliorer l’éducation et favoriser la croissance économique qu’il s’agit de l’équivalent moderne de construction de routes, de ponts ou d’égoûts. Ces infrastructures relèvent généralement du niveau municipal dans les États de l’Ouest américain.

«Une infrastructure pour les données, ce n’est pas un luxe», affirme le directeur administratif d’Utopia Paul T. Morris. Il prévoit éventuellement d’ajouter au forfait de base des services comme la vidéo sur demande et des jeux vidéo en ligne. Morris s’attend à consolider les engagements financiers ce mois-ci et à ce que les travaux de construction commencent au printemps ou à l’été prochain. D’après les prévisions budgétaires, le système Utopia génèrerait assez de revenus en sept ans pour couvrir toutes les dépenses.

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