Une expérience d’enseignement entièrement réalisé par ordinateur au Connecticut suscite la controverse. À la Nonnewaug High School, des enseignants chargés de superviser ces étudiants n’ont, en fait, jamais vu les exercices, travaux et examens qu’ils ont dû réaliser. Certains n’ont même jamais rencontré l’élève supervisé.
Le syndicat des enseignants et la Connecticut Education Association réclament que les étudiants aient l’obligation de communiquer avec leur superviseur sous peine de ne pas recevoir leur évaluation. Ils réclament un boycott du programme tant que leur demandes n’auront pas été exaucées. Ils défendent le rôle de l’enseignant dans l’apprentissage, même s’il est réalisé en utilisant un ordinateur.
Le programme STEP (pour Student Technology Education Program) a été implanté en janvier à l’initiative de David G. Pendleton, superintedant de ce district, qui avait piloté un projet semblable au Kansas et qui avait constaté son efficacité avec les étudiants présentant des problèmes en classe.
Le matériel utilisé provient de Plato Learning Inc. et de l’American Education Corp et il a été développé avec la philosophie de l’apprentissage intégré («integrated learning») qui nécessite peu d’intervention de l’enseignant et qui a été utilisée avec succès dans les années 1980. L’étudiant chemine selon les résultats obtenus lors des contrôles: chaque parcours est unique et directement lié aux besoins de l’étudiant.
Le programme est actuellement dans l’impasse à cause de l’action des enseignants: il n’a pas été possible de recruter des superviseurs pour cet automne. Les étudiants et les parents qui ont participé à la première session en sont consternés puisque pour plusieurs d’entre eux les classes régulières ne sont pas adéquates. Cette initiative avait permis la réintégration dans le système scolaire d’étudiants qui avaient connu des échecs répétitifs dans le milieu traditionnel.
Compte rendu de «Digital Dilemma: Can Computers Sub for Teachers?» d’Andrew Trotter
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