Les six universités publiques du Cameroun accueillent cette semaine leurs premiers "arrivages", i.e. les tout nouveaux étudiants munis du Baccalauréat ou du GCE. Le succès à ces examens a été élevé et leur admission, comme il y a cinq ans, posent des problèmes aux autorités universitaires. La très forte agglomération de ces jeunes dans les mégalopoles a conduit à de violentes revendications aux mois de mai et de juin derniers.
Le Ministre de l’Enseignement supérieur, le Minesup qui rendait compte de la situation en cette rentrée 2005/2006 a indiqué que l’année dernière, l’université camerounaise comptait 98 857 étudiants soit 91 859 pour les universités d’Etat et 6 998 pour les institutions privées d’enseignement supérieur.
Pour cette année, 111 000 étudiants dans les universités d’Etat et 7.500 dans les institutions privées du supérieur, représentent un taux de croissance global de 30%. Le Minesup a reconnu que ces effectifs poseront plusieurs problèmes relatifs aux ressources financières allouées au fonctionnement des universités, aux infrastructures d’accueil et à l’encadrement des étudiants.
La solution de certains de ces problèmes porte sur la création des postes d’attachés d’enseignement et de recherches, le recrutement de 697 enseignants du supérieur et la construction à l’université de Yaoundé I d’une cité de 800 lits.
Le Premier Ministre, face à l’accroissement important et régulier des effectifs dans les institutions universitaires, a prescrit l’adoption d’une politique de construction des infrastructures conséquente ; l’expérimentation de solutions alternatives à l’enseignement présenciel comme le télé-enseignement. Il existe, depuis 1998, un projet bien avancé de l’interconnexion des universités par satellite. La France, la Banque Mondiale et d’autres bailleurs soutiennent ce projet.
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