" J’ai recommencé à plusieurs reprises le téléchargement (en supprimant bien entendu chaque fois le précédant) et j’ai chaque fois eu ce même message, aussi bien avec acrobat reader 4.0 qu’avec acrobat reader 4.05 (N.B. : j’ai même téléchargé à partir du serveur du Japon). Je ne sais donc plus lire aucun des fichiers PDF. Que dois-je faire ? "
" J’ai suivi les consignes et le téléchargement s’est bien passé. J’ai sur mon bureau une icône ar 405fre.exe. Lorsque je fais un double clic l’installation semble avoir lieu et apparaît une icône de raccourci Acrobat reader 4.0. Mais, lorsque j’effectue un double clic sur route4.pdf. rien ne se passe!!! "
" Rebonjour, J’annule mon appel au secours ! Je viens de faire une dernière tentative et l’acrobat reader s’est bien installé. J’ai pourtant procédé de la même façon : j’ai fermé le navigateur et j’ai lancé l’installation. "
On sourit, à la lecture de ces messages désespérés d’élèves engagés dans un programme de formation à distance. Et pourtant, c’est la réalité de terrain ! Et quand il faut assurer la réponse concrète, c’est alors que l’on s’aperçoit que la FOAD, c’est une pratique bien spécifique.
Serveur-5-73.pdfC’est sur un objet très basique, l’apprentissage des principes du traitement de texte, que Charles Duchâteau directeur du CeFIS aux Facultés Notre-Dame de Namur, décortique les coulisses de sa pratique. Non seulement, il précise toutes les modalités nécessaires à la mise en place de ce genre de programme, mais il partage également, et c’est sans doute là le plus grand intérêt, les difficultés voire limites, d’un parcours comme celui-là.
Formateur féru en didactique de l’informatique, fondateur du CeFIS, dès 1981, il ne cache pas ses mots pour exprimer que la FOAD, on la pratique parfois à tort et à travers, présentant de façon très publicitaire des serveurs pédagogiques, " belles vitrines masquant des rayonnages vides ". Sans complaisance, il coupe court à toutes les modes pour ne retenir la FOAD que lorsqu’elle est pleinement justifiée, reconnaissant aussi que cette technologie à distance ne masquera pas longtemps le formateur qui n’a pas grand chose à proposer. Il insiste même sur le fait que l’apport principal de cette démarche tient non pas au caractère "à distance" mais plutôt à l’autonomie d’apprentissage balisé qui est proposé aux novices, reconnaissant, il est vrai que celle-ci est souvent l’un des traits et des corollaires d’une formation à distance.
Des formations à distance, le CeFIS n’en propose pas encore une liste abondante car, il ne s’agit pas pour ce centre de formation, de souscrire à tout ce qui se fait sans réflexion approfondie. "
Dans la philosophie de travail qui anime l’équipe du CeFIS, le serveur, comme le reste des ressources technologiques d’ailleurs, est un outil mis aux services de projets et non un but en soi. Autrement dit, plutôt que de partir de "il nous faut un serveur (ou un site)!" puis, "qu’est ce que nous allons bien pouvoir y mettre?". Notre démarche est plutôt "pour mener à bien tel projet, telle facette d’un serveur peut-elle constituer un plus ou un outil indispensable?". Bref, nous tentons de privilégier "ce qu’il y a en magasin"... quitte à négliger un peu (trop?) la "décoration de la devanture".
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Personnellement
, rajoute Ch. Duchâteau,
je suis parfois surpris et atterré du vide de certains serveurs à vocation pédagogique. Visiblement, le projet sous-jacent est quelquefois de "créer un serveur" dont l’essentiel du contenu est de proposer des dizaines (parfois des centaines) de liens vers d’autres "serveurs pédagogiques"... qui font de même... Évidemment, ce rôle de portail spécialisé d’un serveur peut s’avérer intéressant pour les "surfeurs" débutants, surtout si les ressources mentionnées sont assorties d’un commentaire d’évaluation ou d’explication.
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Pionniers à leur façon, quitte à déranger dans les conclusions qu’ils partagent de leur expérience de terrain, les formateurs du CeFIS ont le mérite d’être clairs et francs dans ce document synthèse.