Le développement est le premier objectif de tous les pays du tiers-monde. Mais, on l’a souvent dit, on ne peut se développer complètement si l’on demeure dans la plus grande ignorance. Les jeunes du Mali se souviennent sans doute que, en 2000, 107 de leurs communes allaient toutes être connectées à l’Internet. Aujourd’hui, on apprend que même les cybercafés de Bamako sont vides.
Pour ne pas tomber dans le pessimisme, une assiociation française, dénommée Calao lutte âprement contre l’ignorance et l’indigence auprès des jeunes.
Calao était autrefois une revue pour les écoliers que nous avons été dans les années 70 et qui donnait des nouvelles du monde francophone. Mais, si le tourisme utilise aussi ce nom, c’est que le calao, un bel oiseau au bec long et gros (Imaginez le bec d’un perroquet grossi dix fois) accomplit des merveilles. Cet oiseau
se nourrit d’insectes et de fruits, spécialement de figues. Il chasse parfois au côté de mangoustes naines, qui font se lever des sauterelles qu’il capturera. En retour, le calao les prévient en cas de danger
.
En prenant pour symbole cet oiseau, le calaossao, l’association Calao a voulu imiter la nature, elle s’occupe des problèmes d’alphabétisation et d’ éducation. Avec l’aide du Ministère français des Affaires Etrangères, Calao est remarquable par ses malles pédagogiques comparativement aux valises électroniques des petits enfants du Nord qui ont les mêmes soucis.
Calao montre que la demande en éducation et en alphabétisation est très forte au Mali, aussi bien en zone rurale qu’en zone urbaine. Calao forme également les élus pour les municipalités. Il s’occupe de tourisme, de sport et de toutes autres activités basiques. La particularité ? les formateurs bénévoles, retraités, viennent de France pour des séjours de dix jours.
Le plus important, c’est que localement, il y a un partenaire technique pour le relais et la démultiplication des formations. Il faut consulter Karamba-Touré que nous présenterons ultérieurement.
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