Les parlers locaux se déclinent allègrement sur Internet. Un bon moyen de les faire vivre et de transmettre les cultures locales qu’ils véhiculent. Les préserver ne peut que rendre l’ouverture à l’international profitable à tous. Enseigner et apprendre les langues régionales est une question de responsabilité politique : pouvoir apprendre sa langue maternelle est un droit qui semble fondamental et pourtant nombre d’états y font obstacle. Il ne s’agit que d’offrir la possibilité d’apprendre les langues régionales, pas l’obligation. Des régions entières d’Afrique ont oublié leur langue maternelle et la culture, par quoi se maintient la langue, s’occidentalise, se modernise et se standardise. Sur les 6 à 7 000 langues encore parlées sur la terre, plus de 3 000 sont en voie de disparition. Internet peut servir. Alors l’équipe a chaussé ses charentaises pour explorer la langue et ses parlers : du bordeluche au créole en passant par le breton, le picard, le joual, la langue de goulebeunaise, l’alsacien en jouant ou le saintongeais sur "thieu oueb"! Et les codes d’indexation pour plus de 400 langues, en français et en anglais, de l’Abkhaze au Zuni ! À la conférence internationale ePortfolios de La Rochelle, Thot a suivi le parcours des initiatives françaises : un panorama des projets en gestation, en pratique et des retours d’expériences. L’apprentissage en ligne se fait plus mobile, plus sonore et plus tactile. Explorez ses textures et découvrez son relief. Calligraphie japonaise, jeu de la construction, mélodies programmables à l’école, moteur à combustion externe, histoire des téléphones... On peut tout apprendre à partir de zéro, mieux organiser sa formation et l’approcher de manière ludique et valorisante tout en racontant des histoires. « C’est quand les accents graves tournent à l’aigu que les sourcils sont en accent circonflexe. » Pierre Dac Bonnes découvertes, Martine JaudeauRédactrice en chef