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Publié le 25 juillet 2004 Mis à jour le 25 juillet 2004

La formation via Internet réduit l’écart entre les riches et les pauvres

Le présent article se concentre sur cette question de l’inégalité, c’est-à-dire l’écart entre les nantis de l’information et ceux qui n’y ont pas accès ainsi que le rôle potentiel des technologies de l’information et de la communication soit pour réduire soit pour accentuer cette séparation à l’intérieur du système éducatif et l’impact des TIC sur ce système et présente des commentaires sur les éléments moteurs et les obstacles à l’utilisation de ces technologies pour traiter ces écarts.

Les compagnes internationales ou nationales telles que « l’éducation pour tous » ont réussi à attirer les élèves dans le système éducatif. Environ 76 pays en développement sont déjà parvenus à mettre en place un enseignement primaire universel via le Net ou progressent dans cette voie. Toutefois, quelque 32 pays n’atteindront pas cet objectif d’ici 2015. L’autre facteur qui explique l’augmentation du nombre d’élèves intégrés dans le système éducatif est le développement des possibilités d’enseignement à distance. Des études menées par INTERNATIONAL DATA CORP montrent que les inscriptions à ce type d’enseignement ont augmenté de 33 % et atteindront 2.23 millions dans l’azure de l’année 2006.

De nombreux étudiants sont attirés par le prestige de diplômes étranger et cette tendance devrait se confirmer à mesure que l’enseignement à distance et virtuel continue à se développer. Lors d’une récente manifestation itinérante organisée par trois universités américaines, Lynne McNamara (directrice des programmes de développement en Asie pour l’Université du Maryland) indiquait que son université accueillera 70 000 à 80 000 étudiants en ligne d’ici fin de 2010, nombre d’entre eux étant asiatiques. http://www.ibe.unesco.org/

Impact des TIC :

KOFI ANAN, secrétaire de l’Organisation des Nations Unis, a fait remarquer l’impact important des TIC en affirmant que les récentes évolutions dans le domaine des technologies de la communication et de l’information sont réellement révolutionnaires. L’information et la connaissance sont sans cesse plus nombreuses et plus accessibles. Dans de nombreux domaines, les futurs décideurs seront confrontés à de nouveaux outils de développement inconnus jusqu’à présent. Dans les domaines tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, les ressources humaines et la gestion de l’environnement ou encore les transports et le développement des entreprises, les conséquences pourraient être révolutionnaires. Les technologies de la communication et de l’information offrent un potentiel énorme, notamment pour les pays en développement, et aussi pour favoriser le développement durable.

Le déploiement rapide de l’éducation virtuelle est plus notable dans le monde développé ou l’accès aux établissements d’enseignement et aux techniques d’apprentissage, notamment les ordinateurs, les cédéroms et l’Internet, est beaucoup plus facile. Dans le monde en développement, il est évident que l’accès aux TIC est limité. Un récent rapport du professeur DENNIS faisait remarquer que seulement 229.8 millions de personnes, soit 5% de la population mondiale, peuvent se connecter en ligne. Le rapport note également que ce chiffre est atteint vraisemblablement 640.2 millions en cette année de 2004, ce qui représentera à peu prés 14% de la population mondiale. Les chiffres communiqués par les autorités américaines sont légèrement plus élevés. Le nombre de personnes connectées à Internet atteindrait 332 millions, 1% seulement habitant en Afrique. Et moins de 5% des ordinateurs connectés à Internet se trouvent dans le pays en développement. Les chiffres proposés par l’International Data Corp indiquent que d’ici 2006, le nombre d’usagers de l’Internet dans le monde passera à 508 millions environ, en augmentation de 87 millions par rapport à 1997 (Smith 2003).

Possibilité d’accès limité

Si les TIC offrent la possibilité à de nombreux apprentis potentiels dans de nombreuses régions des pays en développement, cet accès est limité d’un certain nombre d’obstacles technologiques. L’Afrique englobe environ 12% de la population mondiale mais son réseau téléphonique représente seulement 2% du réseau mondial. La densité téléphonique est inférieure à deux lignes pour 1000 habitants. Ces chiffres deviennent encore plus étonnants si on compare avec l’Asie : 48% pour 1000 ; l’Amérique : 280% pour 1000 ; l’Europe : 314% pour 1000 ; et les pays à revenus élevés : 520% pour 1000.

Exemple :

Le Nigeria est le pays le plus peuplé du continent africain. Cependant, les services fournis par la compagnie publique qui gère la téléphonie. NITEL, sont minces pour un pays qui compte 108 millions d’habitants. En ce qui concerne l’Internet, il y’a moins de 50 000 lignes (http://www.kabissa.org/)

Force motrices et obstacles à l’utilisation des technologies dans le système d’enseignement et de formation

Forces motrices :

La nécessité d’un accès plus large à un enseignement et à une formation de qualité, associé aux pressions sur les ressources financières pour faire face à l’augmentation des demandes d’éducation, sont deux facteurs qui poussent à l’utilisation rapide des technologie pour améliorer l’enseignement. Comme on l’a dit précédemment, on a constaté une augmentation massive du nombre d’étudiants inscrits dans diverses branches du système d’enseignement et de formation alors que nombre d’autres n’ont toujours pas la possibilité d’y avoir accès. On a constaté également une augmentation de la demande de formation professionnelle qui a entraîné un accroissement rapide du nombre de fournisseurs du secteur privé utilisant les technologies pour dispenser enseignement et formation. Cette croissance, associée à l’évolution dans le domaine des TCI a permis que l’enseignement soit abordé de manière créative.

Le désir d’apprendre s’accompagne de la nécessité d’une éducation adaptée à la personne qui tienne compte de ses capacités, de son potentiel et de sa maturité par rapport aux progrès qu’elle peut réaliser. La possibilité d’adapter l’éducation aux besoins individuels a été facilitée par les technologies qui permettent la mise au point d’unités pédagogiques. Ces unités sont ensuite regroupées dans des cours ayant des crédits nécessaires pour permettre à l’étudiant de concevoir son propre cheminement. Ainsi chacun peut avoir accès à l’éducation en utilisant les TIC et l’éducation ainsi que la marché des technologies en sortent renforcés.

Disposer d’espace physique plus important sous la forme de salles de classe traditionnelles pose souvent problème dans les pays en développement en raison des frais. Le concept de centres d’apprentissage polyvalent permet une utilisation plus rentable de telles infrastructures.

Comme l’a écrit ALFRED BESTER :

« des besoins d’éducation communautaire divers et variés pour toute la pyramide des âges ces centres offrent des programmes qui visent à préparer les étudiants à la vie sociale et professionnelle au-delà de la scolarité pour qu’ils deviennent précisément des citoyens productifs dans une société de l’information et du savoir »

Ces centres sont tout simplement capables de s’adapter et de répondre à l’évolution de la demande d’option d’enseignement différentes.



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