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Publié le 28 juin 2004 Mis à jour le 28 juin 2004

Maître Internet

Je dois dire que les études à distance, donc via Internet m’ont sauvé la vie. Je vais vous expliquer comment. Depuis mes études secondaires, la psychologie me passionne, et tout naturellement après le bac, la branche qui me tente c’était la psychologie. Malheureusement, ces études ne sont pas encore amples dans mon pays, et tout naturellement encore, j’envisageais d’étudier à l’étranger. Seulement, et tout bêtement, si l’expression pourra me le permettre, en naviguant sur le net, j’ai découvert le fameux CNED (centre national d’enseignement à distance), se situant en France, et donc ma psychologie était à la portée de ma possibilité.

L’annuité pour la personne au sein d’une société, et de considérer comme unique sa façon de vivre ; c’est là la première parcelle d’une chaîne solide ou l’humanité pourra briller de tout son feu, le savoir par le billet d’Internet en est le corps et même l’esprit. Des dictionnaires et encyclopédies numérisés aux moteurs de recherches, les sites de l’intelligence vous font savoir que vous êtes vivants, en tout cas c’est ce que j’ai ressenti après quatre années d’études de la psychologie. À présent je suis licenciée de la thérapie comportementale, et fière de l’être, comme tant d’entre vous.

Mais ce qui est beau, c’est que tout est mis en oeuvre pour une meilleure qualité d’enseignement :

" Mise en ligne par l’INALF et le CNRS. Accès sur abonnement au texte intégral et aux fonctionnalités de recherche. Le site offre l’accès gratuit à des informations générales bien documentées : vue d’ensemble de l’Encyclopédie, les archives de l’Encyclopédie, (documents concernant la publication et la réception de l’Encyclopédie), l’Encyclopédie en chiffres, liens vers le projet ARTFL de l’Université de Chicago.

Depuis le mois de mars 2000 l’INALF (Institut national de la langue française) met à la disposition des chercheurs les Dictionnaires d’autrefois : Estienne, Nicot, P. Bayle et les éditions de 1694, 1798 et 1835 des Dictionnaires de l’Académie. Accès libre. Le site est en français. Il a été réalisé par l’INALF en collaboration avec M. Olsen, du Projet ARTFL. Vous pouvez effectuer vos recherches sur des formulaires en français.

Voir par exemple la réalisation canadienne « Notre mémoire en ligne» par Canadia. Cette réalisation constitue une réussite en matière de bibliothèque numérique pour l’importance du fonds numérisé (qualité et quantité, 250 000 pages à caractère patrimonial) et la qualité de la présentation et l’indexation (recherche plein texte possible sur des pages en mode image, respectueuses de la mise en page des éditions numérisées).

Pourquoi ? Conservation et accès. Prestige (vitrine), identité de l’établissement ou du pays, politique. Comment ? Chaque pièce fait l’objet d’une notice. Ergonomie de l’interface utilisateur selon des critères de bon sens. Problème en cours d’étude : la pérennisation de la copie numérique. Pour quel usage ? En droit : droit de copie privée, droit de consultation, droit de citation à caractère pédagogique (code de la propriété intellectuelle, article L122-5,http://www.legifrance.gouv.fr/html/frame_codes1.htm)

Pour le moment, pas de droit gratuit d’édition universitaire, malgré une revendication légitime du côté des chercheurs (colloque Open Source en janvier 2002 à Paris). La problématique : On peut légitimement apprécier la liberté laissée par une absence de hiérarchisation des contenus, mais si l’entropie constitue une mesure de l’information véhiculée par des contenus, encore faut-il que ces contenus soient justement mis en forme, donc ordonnés. Toute base de données est-elle support automatique de savoir, toute réponse à une question signifie-t-elle immédiatement acquis culturel et implique-t-elle que sa référence soit absolue ? On l’aura compris, je souhaite introduire ici la question fondamentale de la relativité d’appréciation des informations culturelles et, éventuellement scientifiques, dans un ensemble qui, du fait même de ses modalités de fonctionnement, conduit au nivellement, c’est-à-dire à la mise au même niveau d’informations de qualité différente (ce qui implicitement conduit à neutraliser la qualité purement scientifique d’une information si elle est mise sur le même plan que n’importe quelle autre, sans négliger non plus la composante médiatique et les problèmes de bruit, donc les difficultés de tri), en l’absence de marquage systématique des sources, de fiches signalétiques sur les produits ainsi dispensés. Il faudrait d’ailleurs avoir le courage ou l’honnêteté intellectuelle de se demander dans quelle mesure on peut assimiler les résultats d’une démarche scientifique perpétuellement soumis à révision et enrichissement à un produit de commercialisation pour grand public ... Or, si la curiosité et le plaisir de la découverte sont bien un point commun des attraits humains et des aiguillons motivant l’activité du chercheur, il n’en reste pas moins que cette sorte de désacralisation de la connaissance par la recherche d’informations de tous ordres sur le mode des navigations fureteuses telle qu’elle est manifesté sur le support Internet impose une redéfinition des choix culturels et des critères de production scientifique en vue des différentes modalités d’exploitations envisageables. Dès lors que n’importe qui peut publier n’importe quelle page Web, sur n’importe quel sujet, pour le sérieux, comme pour le délire, pour informer ou désinformer, dans un but communautaire ou au contraire pour satisfaire son ego, quel critère permettra-t-il à l’utilisateur / consultant de s’approprier une information comme fiable ou susceptible de lui fournir une base de réflexion solide ? Dans un rayon de supermarché ou d’hypermarché, le consommateur peut encore consulter les fiches descriptives des différents produits (il dispose même de revues pour le guider dans ses choix), mais, quand il s’agit de connaissances et de culture, où sont les critères de référence absolus ? Peut-on d’ailleurs, dans n’importe quelle université, accepter de considérer toute connaissance nouvelle, comme un simple produit de consommation courante, à moins que, pour cette catégorie de "produits" que sont les productions culturelles, l’on puisse inventer des critères de repérage de qualité informationnelle du même ordre que pour les produits de consommation de luxe ou pour les produits issus de la culture biologique ? Dérive perverse, toutefois, du processus : l’intuition qu’ont eue certains concepteurs diffuseurs promoteurs de Cd-rom du domaine des études en général, selon laquelle il pouvait être judicieusement efficace de se faire attribuer - ou plutôt de s’auto attribuer - un label de qualité valant référence absolue... en l’absence de toute contre évaluation indépendante, et de tout repère objectif ! Mais la solution est nettement simple, il suffit de choisir les plus célèbres est donc les plus puissants, c’est comme une sorte d’un produit de contre façon face au original, il faut toujours choisir l’original. Toutes ces contrariétés sont donc bien un facteur d’enrichissement perpétuel du fait même des échanges d’informations, des confrontations, des discussions qui peuvent alors s’instaurer en temps réel ou dans un laps de temps réduit de telle façon que, contrairement au support électronique du cédérom, Internet permet l’actualisation permanente des pages Web, au rythme de l’évolution de la recherche. Ce principe de réactualisation permanente est un facteur d’autant plus fascinant pour les chercheurs qu’il s’inscrit dans la relation d’échange et de critique de la communauté qui accepte de s’investir de la façon la plus ahurissante qui ne soit jamais accomplie. Les adversités :  La présence d’un ordinateur avec accès à Internet est en effet peu courante encore, même dans les couches sociales dites favorisées et la pratique de "navigation" pour recherches documentaires ou autres reste encore dans plusieurs pays même développés, limitée aux familles relativement aisées (outre le budget encore lourd de l’équipement matériel, coût toujours très élevé des communications téléphoniques), mais assez d’effort, même de sacrifice restent pour ces mêmes famille un plaisir de voir leurs enfants naviguer en l’air du temps : Internet.  A l’heure actuelle, on peut considérer que ce sont surtout les étudiants du supérieur qui sont les plus concernés par l’édition électronique de textes, dictionnaires et documents variés, du seul fait de l’état institutionnel et de la lenteur des pouvoirs publics à dégager des fonds budgétaires pour équiper les bibliothèques publiques de matériel informatique et d’y autoriser les connexions sur Internet. Si les bibliothèques publiques sont de plus en plus systématiquement équipées de lecteurs de cédéroms, en revanche rares sont celles encore qui proposent un accès libre sur Internet, sachant que la liberté peut encore être contrainte à des sites directement liés à l’objectif d’une bibliothèque : l’exemple du site Gallica de la Bibliothèque Nationale de France est significatif (cf. infra).  Les réticences à l’électronique, a fortiori à Internet, sont encore perceptibles même dans les milieux qui devraient être les plus intéressés par les technologies de pointe : je pense aux enseignants du secondaire comme du supérieur qui ne sont pas encore familiers, ni de la recherche documentaire sur Internet, ni de l’exploitation systématisée des bases de données textuelles à des fins pédagogiques. Mais je dois dire que le réseau est encore un bébé, tout l’avenir lui enchaîne, une nouvelle génération d’enseignants et de politiciens commencent à suivre le chemin de la liberté du savoir, et le droit du savoir. D’ici quelques années, le maître Internet sera le plus aimé des enseignants, non par son caractère numérique, mais parce que l’humain a pensé être proche à chacun. Conclusion : Il importe en conséquence que, face à ces nouveaux supports et media de transmission de l’information, soit préservée la liberté d’une recherche authentique face à la liberté de l’étudiant du WWW, que chacun traduira à sa guise, comme nous le suggérions plus haut comme le réseau mondial de l’enseignement, ou le monde scientifique aura le trône du savoir et la reconnaissance de plusieurs générations Hafsa Benmchich



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