La reproductibilité des résultats est notion cruciale dans la construction de la connaissance scientifique. Pour pouvoir l'assurer, un des éléments de base est l'assurance que les données initiales sont bien celles de l'expérience originale.
Or, autant de le monde de l'informatique que dans celui de la science ou du journalisme, les données sont numériques; elles peuvent être copiées et altérées de multiples façons, du simple bogue à l'introduction volontaire de fausses données et de biais. Dans ce contexte, comment être sur que nous avons bien affaire à des données authentiques ?
C'est ce que Dale Miller, directeur de recherche chez Inria, entreprend d'explorer dans le monde de la preuve formelle.
«Démontrer la validité d’un programme ou d’un système électronique fait appel à la logique mathématique, et plus particulièrement à des techniques de raisonnement nommées « méthodes formelles ».
Issues de la recherche fondamentale en informatique, elles se sont
avérées un outil particulièrement adapté à la vérification de
programmes. Elles permettent de produire des « preuves formelles »,
c’est-à-dire une très forte assurance de l'absence de bug dans les logiciels analysés.»
Loin d’être limitée au domaine de la vérification de programmes, la nouvelle infrastructure de partage de données certifiées que cette action exploratoire espère préfigurer pourrait bénéficier à d’autres secteurs.
C’est notamment le cas de ceux du journalisme, de la lutte contre les fausses nouvelles et de la production scientifique, pour laquelle la reproductibilité des résultats est un enjeu majeur.
Pour l'article complet : Vers l’émergence d’un Internet de la preuve ?
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