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Publié le 23 juillet 2001 Mis à jour le 23 juillet 2001
L’ Organisation mondiale de la santé (OMS) et six des plus importants éditeurs de revues médicales ont annoncé le 9 juillet dernier une nouvelle initiative qui permettra à des écoles médicales, des laboratoires de recherche et à des services de santé publique des pays défavorisés de consulter gratuitement en ligne près de 1 000 périodiques scientifiques. Plus de 600 institutions, faisant partie pour la plupart des pays d’Afrique, bénéficieront de ce programme piloté par l’OMS.
Ce projet impliquant les éditeurs est comparable à celui de l’industrie pharmaceutique qui vient tout juste de rendre la médication plus largement disponible aux pays du tiers-monde afin de traiter les problèmes de sida, de malaria et de tuberculose. La démocratisation de l’information médicale, cependant, va sans doute être plus facile à réaliser et beaucoup moins onéreuse que la démocratisation de la thérapie pharmaceutique.
En plus d’aider les chercheurs des pays pauvres, le programme va également favoriser l’expansion de la médecine fondée sur l’expérience clinique, ce à quoi les médecins font de plus en plus appel en consultant la littérature de recherche médicale pour prendre des décisions plutôt que de se fier à leur mémoire, à la pratique conventionnelle ou à l’avis de figures faisant autorité.
Le Dr Gro Harlem Brundtland, directeur général de l’OMS, affirme que cette entente sera peut-être la plus importante mesure entreprise jusqu’à présent pour réduire le fossé entre les pays riches et les pays pauvres en ce qui a trait à l’accès à l’information médicale.
Bien que les revues médicales soient le principal moyen de consulter les nouvelles récentes en matière de recherche médicale depuis plus de 50 ans, bon nombre d’organismes dans les pays pauvres y accèdent difficilement. Les frais d’abonnement des périodiques spécialisés coûtent en moyenne 1 500 $ par année, alors que les revues populaires, qui sont davantage axées sur les recherches cliniques, sont disponibles pour moins de 200 $. Même lorsque les frais d’adhésion sont abordables, les exemplaires arrivent fréquemment plusieurs mois après la date de parution. Par conséquent, les chercheurs et les praticiens des contrées défavorisées doivent se fier aux bibliothécaires d’autres pays qui sélectionnent la littérature scientifique pour eux et leur envoient ensuite des articles photocopiés.
D’autre part, on sait que la plupart des écoles de médecine des pays pauvres ne disposent que de 100 revues médicales, et de parfois même moins, en comparaison des écoles américaines qui peuvent consulter plus de 1 000 périodiques. De plus, les bibliothèques et les institutions de recherche doivent payer des frais d’abonnement supérieurs à ceux exigés pour un individu. Par exemple, The Lancet, une revue européenne populaire publié chaque semaine, coûte 134 $ par an pour un abonnement individuel alors qu’il en coûte 495 $ à une bibliothèque, sans oublier les frais d’abonnement à certaines revues qui sont considérablement plus coûteux.
L’exemple le plus extrême est la revue Brain Research, publiée trois par semaine par Elsevier Science. Chaque numéro contient environ 200 pages et près de 2 700 articles de recherche paraissent chaque année. Les frais d’abonnement à ce périodique, qui fera partie des centaines de revues offertes par Elsevier, sont de 17 000 $ par an!
Les frais déboursés par les éditeurs pour ce projet seront probablement minimes puisqu’ils n’auront aucune copie additionnelle à imprimer ou à expédier. Notons que la contribution d’Elsevier vaut au moins 500 000 $ en termes d’abonnements électroniques.
En vertu des règlements, ce sont les institutions des pays défavorisés dont le produit national brut (PNB) par habitant est inférieur à 1 000 $ qui bénéficieront de l’accès gratuit aux périodiques. Les pays ayant un PNB entre 1 000 $ et 3 000 $ auront à débourser des frais minimes.
En plus d’ Elsevier Science, les autres éditeurs participants sont : Wolters Kluwer, Blackwell Science, Harcourt General, Springer-Verlag et John Wiley & Sons.
Le projet s’insère dans le programme Health InterNetwork lancé l’automne dernier par les Nations Unies dans le cadre du Sommet du Millénaire. Ce réseau permettra aux chercheurs de consulter de l’information de grande qualité grâce à un portail Internet que l’OMS est en train de développer. Le lancement est prévu pour janvier 2002 et devra s’étendre sur une période de trois ans au moins. D’ici à la fin de cette année, les institutions auront été identifiées et recevront leurs certificats d’accès.
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