Politiques de l’orientation scolaire et professionnelle
Vers une nouvelle guidance, pour une culture de l’orientation
Publié le 19 janvier 2021 Mis à jour le 19 janvier 2021
Et si toutes les langues étaient connectées ? Et s’il y avait des liens cachés, qui nous permettent de parler sans barrière, librement, passant d’une langue à l’autre, d’un pays à l’autre, sans avoir à chercher notre vocabulaire ? Une utopie ? Oui, mais pas complètement !
En effet, il existe bien certains liens entre les langues. Qui l’aurait cru ? Vous êtes polyglotte, mais vous ne le savez pas encore ! Découvrez avec nous quelques mystères des langues, des mots transparents, des vrais-amis, des faux-amis et certaines anecdotes qui vous permettront de briller en société ! Quand la langue nous joue des tours, on ne demande qu’à faire partie du jeu ! Allez, on lance la partie !
Les langues font toutes partie d’une famille linguistique. La plus répandue, avec plus de 200 langues, parlées par 48% de la planète, est celle de la famille indo-européenne.
À l’intérieur de cette famille, on retrouve plusieurs grands groupes : les langues romanes (français, italien, espagnol…), celtiques (gaélique, écossais, irlandais…), slaves (polonais, russe, bulgare…), germaniques (anglais, allemand, néerlandais…), indo-iranien et plusieurs autres isolats (grec, arménien, albanais…).
La deuxième famille, sino-tibétaine, ne comporte qu’une cinquantaine de langues, mais est pourtant parlée par 25% de la population mondiale, ce qui s’explique par l’importante population parlant le mandarin.
Les quelque 27% qui restent représentent pourtant près de 2500 langues parlées à travers le monde, soit la majorité des langues contre une minorité de population.
Notons parmi les deux principales familles riches en diversité linguistique les familles austronésiennes (parlées en Polynésie et dans l’Asie du sud-est) et nigéro-congolaise (parlées en Afrique), qui représentent respectivement plus de 1000 et 900 langues ! En regardant ces chiffres, on constate déjà que près de la moitié de la planète parle une langue qui vient de la même famille linguistique : indo-européenne.
Appelés aussi « mots transparents », les « vrais amis » sont des mots ayant la même forme (parfois à quelques petites différences près) et le même sens qu'en français. Vous voulez des exemples ? En voici : « bus », « poison », « radio », « taxi ». En plus, il n’y a aucune différence écrite, youpi ! Ces termes sont immédiatement identifiables parce qu'ils sont identiques ou ressemblent à des mots connus dans notre langue maternelle. Il peut s'agir de mots qui ont été empruntés par une des deux langues à l'autre, ou de mots ayant pour origine une langue tierce.
Prenons l’exemple de l’anglais et du français et des mots transparents précédents qui s’y rapportent. Bien que ces deux langues fassent partie de la même famille linguistique (indo-européenne), elles se séparent en deux groupes différents (germanique pour l’anglais et romane pour le français). L’influence du français sur l’anglais est pourtant flagrante et cela, depuis la conquête Normande de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066.
L’anglo-saxon (ou vieil anglais) est alors remplacé par l’anglo-normand et ce, pendant plus de 300 ans. Aujourd’hui, cette influence est toujours palpable, notamment dans certains domaines : culinaire, militaire, architectural, habillement, diplomatique, soin corporel… Des exemples ? Les mots « entrées », « bastion », « prêt-à-porter », « pied-à-terre », « vis-à-vis »… Allez, juste pour le plaisir (et surtout pour croire qu’on est polyglottes dans d’autres langues !), voici quelques exemples de mots transparents dans d’autres langues : table, garage, télévision, carotte, hôtel, parc, banane, crabe, orange, zoo, futur, océan, musique… Ceci dit, si ces mots semblent faciles à comprendre à la lecture, ils ne le sont pas forcément à l’audition !
Un faux-ami, c’est un mot que vous êtes tout fier de comprendre et d’utiliser, mais qui n’a pas du tout le même sens dans l’autre langue !
L’exemple rigolo qui me vient immédiatement à l’esprit est celui que je retrouve le plus souvent avec mes étudiants : « hier, je suis allé à une exhibition. » Ah bon ? Un spectacle de strip-tease ?? Vraiment ??
Non, bien sûr ! Il faisait allusion à une exposition, dans un musée par exemple. Cocasse, mais ô combien honteux selon votre interlocuteur ! Un autre exemple ? « Actuellement », mal utilisé au Québec, qu’on devrait plutôt traduire par « en fait ».
Un autre mot qui peut être aussi matière à quiproquo est le mot « affaire ». Quand nous pensons bien l’utiliser pour parler de « business », nos interlocuteurs anglophones comprennent plutôt une aventure extra-conjugale. Alors imaginez leur réaction si vous dites : Je suis expert en affaires ! Ne manquez pas d’aller faire un tour sur le site fauxamis.fr qui répertorie bon nombre de ces faux-amis et qui, en plus, donne des explications !
Ah, la langue aime nous jouer des tours, c’est indéniable ! Pour finir, comme promis, voici de quoi, à votre tour, briller en société ! On commence par les jours de la semaine et leur origine astrale. D’abord, le suffixe « di » signifie « jour » et se retrouve dans plusieurs langues latines (dia en portugais et espagnol, dies en latin), quant aux trois premières lettres, elles évoquent les astres/planètes :
Deuxième petit clin d’œil culturo-linguistique, le mot nuit : dans plusieurs langues européennes, le mot « nuit » est composé de la lettre N et du chiffre 8, dans la langue du pays.
Des exemples ?
Et l’explication n’en est pas moins poétique : N est le symbole mathématique de l’infini, et 8 en est le symbole. La nuit serait donc « l’union de l’infini » (N + 8). Bluffant, non ?!
Sources et illustrations
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