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Publié le 14 octobre 2020 Mis à jour le 14 octobre 2020

De la société de sur-consommation au minimalisme, comment se situer ?

Certaines limites environnementales sont atteintes. Comment faire sa part du Colibri !

Limites environnementales

Nombreux sont ceux qui partagent le sentiment que l’on atteint certaines limites tant en matière de consommation de ressources que de pollution. Un questionnement interne à chacun se développe de plus en plus. Voyons comment faire sa part du Colibri !

Qu’est-ce que la part du colibri ?

Pierre Rabhi, l’auteur du livre « La part du colibri », a choisi ce titre pour son ouvrage en référence à la légende amérindienne qui illustre bien que chacun peut et doit agir à son échelle.

La légende du colibri, par Pierre Rabhi from Mouvement Colibris on Vimeo.

Dans la foulée, une association a vu le jour. Elle s’appelle Colibris. Leur vision rejoint celle de Pierre Rabhi :

À Colibris, nous sommes convaincus que le changement de société passe par le changement de chacun et chacune d'entre nous. Colibris, c’est une communauté de milliers d’hommes et de femmes qui agissent collectivement pour des territoires plus écologiques et solidaires.
Grâce à vous, nous pouvons faire émerger une autre société. [1]

Prendre part à sa destinée, même si l’effort partait négligeable, rend chacun acteur du changement. Se reposer sur des décisions des décideurs politiques pour espérer un changement est souvent une solution de facilité pour se dédouaner de tout effort.

Se mettre dans le bon état d’esprit

Comme pour tous les changements ou bonnes résolutions, il est difficile de casser ses (mauvaises) habitudes. Pour qu’un engagement soit réussi, il faut mettre tous les facteurs favorables au changement de son côté.

Savoir pourquoi

Pour être motivé à entamer une démarche citoyenne allant dans ce sens, il faut comprendre le sens de ce que l’on entreprend. Les parents de jeunes enfants ou les membres du personnel pédagogique des établissements scolaires ont souvent pour volonté de laisser une terre habitable aux générations futures. Chacun peut trouver des motivations propres tant les raisons sont nombreuses pour faire des efforts.

S’informer

S’informer, se former, se documenter est essentiel à la démarche. Comme le sentiment « vert » a le vent en poupe, de nombreuses entreprises utilisent cet argument pour augmenter leurs ventes en faisant passer leur produits comme étant respectueux de l’environnement.

Pour séparer le bon grain de l’ivraie et déceler le greenwashing, il faut avoir une connaissance de l’impact de ses choix.

Impliquer ses proches

Rester motivé seul ou seule n’est pas toujours facile. Quand on fait les choses en équipe, chacun sait que lorsque l’on a un coup de mou, on peut compter sur les autres membres de l’équipe pour se remotiver.

Dans une démarche visant à réduire son impact sur la planète chez soi mais que les autres membres de sa famille s’en moquent, vous allez rapidement vous décourager. A contrario, si vous partagez avec votre famille, vos amis ou vos voisins des succès que vous avez remporté ou si ce sont eux qui partagent leurs succès, cela permet de garder tout le monde motivé grâce à l’émulation de groupe.

Se fixer des objectifs atteignables

Ne pas mettre la barre trop haut est une règle générale lorsque l’on veut se laisser une chance d’atteindre un objectif. Et quand on a un objectif ambitieux, mieux vaut scinder cet objectif en objectifs intermédiaires plus petits mais que vous pourrez atteindre sans risquer le découragement.

Célébrer ses victoires

  • Vous avez réussi à diminuer le volume de vos déchets ménagers ?
  • Votre facture d’énergie a été réduite d’un pourcentage considérable ?
  • Vous faites moins de kilomètres avec votre voiture ?

Célébrer les objectifs intermédiaires que vous avez atteints. Bien sûr le moyen de célébrer ces victoires partielles est congruent avec la démarche globale.

Les leviers d’action face à la situation

Chaque acte de consommation requiert des ressources. Les leviers d’action se trouvent donc dans une multitude de comportements habituels que nous avons acquis au cours de notre vie.

Le logement

Le type d’habitat et la façon dont on l’occupe ont un impact considérable. Un courant qui prend de l’ampleur est celui des maisons autonomes ou habitat en lieu isolé. Cela implique de ne pas avoir de raccordement ni à l’eau de ville, ni à une source d’énergie.

Selon la région où l’on vit, on peut très bien se passer de l’eau courante y compris pour sa consommation alimentaire. Le site référence pour se documenter sur ce sujet est eautarcie.org [2].

Vous découvrirez que l’on peut agir en trouvant une source d’alimentation simple, l’eau de pluie mais aussi en réduisant sa consommation avec, par exemple, des toilettes sèches.

Pour l’électricité, être autonome en électricité est plus compliqué surtout si vous vivez dans un région plus au nord.

Tout comme pour l’eau, il faut jouer sur les deux leviers, la réduction de la consommation et la production de son électricité. Des portails existent sur l’énergie [3] et vous donnent des informations sur l’isolation, de plus en plus réalisée avec des matériaux naturels comme la laine de chanvre ou la laine de bois. Au-delà de l’isolation, il y a aussi vos habitudes de consommation et le choix de vos appareils.

En ce qui concerne la production, cela va dépendre de la région ou vous habitez. Des systèmes mixtes, panneaux photovoltaïques et mini éolienne permettent à certains d’assurer leur besoin en suffisance. Ce site vous permet de voir quelle production électrique vous pouvez espérer à partir de panneaux selon leur nombre et votre géolocalisation.[4]

Enfin, pour le chauffage, envisager la géothermie ou la biomasse sont des solutions. De nombreuses sources permettent de construire son poêle de masse , poêle dragon ou encore le terme anglophone rocketstove.

Nous avions aussi parlé des personnes qui vivent dans des roulottes ou des yourtes [5]. Ce sont d’autres formes d’habitat qui peuvent être cohérentes avec une volonté de réduire son impact.

Les déplacements

La mobilité douce revient en force et de plus en plus de personnes optent pour le vélo. Les vélos à assistance électrique connaissent un beau succès.

Chacun se représente facilement en train de mettre du carburant dans le réservoir d’une voiture. C’est donc une consommation de ressources mieux visualisée. La crise sanitaire a engendré de nouveaux modes de travail et de déplacement. Avoir la possibilité de télétravailler permet aussi de réduire ses déplacements.

Le textile

C’est moins connu mais le textile est une industrie gourmande en ressources. Pour réduire sa consommation, on peut réutiliser des choses qui ont déjà fait l’objet d’un premier usage.

De nombreuses personnes pensent aux friperies pour trouver des vêtements. C’est doublement utile, pour le portefeuille et pour une moindre utilisation des ressources. L’application Vinted [6] connait un succès incroyable.

Les produits ménagers et cosmétiques

Une autre tendance est de faire ce type de produits soi-même. Les bénéfices sont multiples. Tout d’abord, on réduit les plastiques à usage unique qui encombrent nos océans. Ensuite, on utilise des produits sans produits chimiques dont l’action peut être encore méconnue sur la santé. Enfin, financièrement on réalise de belles économies.

Alimentation

Le dernier grand levier sur lequel vous pouvez agir est ce que l’on mange. Les solutions sont :

  • de produire soi-même si on le peut avec un potager individuel ou même collectif.
  • de faire partie d’un groupement d’achat local qui permet de créer du lien social et de faire vivre des maraîchers locaux.
  • d’acheter chez les producteurs locaux, idéalement en vrac en apportant vos contenants.
  • accepter d'acheter des produits «imparfaits» et réduire le gaspillage alimentaire.

Commencer quelque part

Parmi les axes possibles pour déduire son empreinte environnementale, chacun peut trouver des pistes personnelles. Sans être trop ambitieux, l’essentiel est de débuter dans la démarche et d’atteindre ses premiers objectifs.

 

[1] https://www.colibris-lemouvement.org/

[2] https://www.eautarcie.org/index-fr.html

[3] https://www.defi-energie.be/

[4] https://re.jrc.ec.europa.eu/pvg_tools/fr/#PVP

[5] https://cursus.edu/21780/les-nouvelles-formes-dhabitat-et-leducation

[6] https://www.entre-copines.be/vinted/

 


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