Articles

Publié le 24 septembre 2020 Mis à jour le 24 septembre 2020

Archéologue, entre langues et Histoire

Devenir un Indiana Jones des langues !

Indiana Jones, l'archéologue le plus célèbre du monde !

Qui n’a jamais rêvé de se retrouver dans la peau d’Indiana Jones, le célèbre archéologue-aventurier, entre la recherche du Saint-Graal dans un temple millénaire en Jordanie, d’une icône sacrée dans le fin fond de la jungle en Inde ou encore à batailler contre les Nazis pour récupérer l’arche perdue ? L’aventure, c’est bien, mais pouvoir parler dans tous ces pays visités, c’est mieux ! 

Vous aimez l’Histoire, vous aimez les langues ? Alors ne cherchez plus, l’archéologie et ses spécialités est le métier de rêve pour vous !

Devenir archéologue

« L’archéologue fouille dans le présent pour trouver des explications au passé ». Bien qu’il soit davantage sur le terrain, il n’en demeure pas moins un scientifique plongé dans les livres à la recherche du moindre indice apte à l’aider dans sa quête. Rappelez-vous de bon Docteur Jones, tantôt respectable professeur d’université en complet tweed et petites lunettes d’érudit, tantôt véritable bourlingueur, lasso à la main, en train de déchiffrer des inscriptions mystérieuses d’une autre époque !

En France, avoir un Bac général est la première étape (littéraire, scientifique ou économique), puis plusieurs d’années d’études universitaires sont nécessaires : un Master de recherche ou professionnel (5 ans) en histoire, avec un parcours en archéologie, puis trois années supplémentaires de doctorat, avec soutenance de thèse, en archéologie. Deux grandes écoles supérieures sont également spécialisées dans ce domaine, à savoir l’École du Louvre (proposant un cursus de sept ans, en trois cycles, accessibles directement après le Bac), ou l’Institut National du Patrimoine INP (accessible avec un Bac+3, pour une formation de 18 mois).

Au Québec, trois universités (Laval, Montréal et Mc Gill -en anglais) offrent une formation complète jusqu’au post-doctorat, mais il est également possible d’avoir une mineure ou un certificat en archéologie dans quelques Cégeps et autres universités.

Un choix pour se spécialiser

L’archéologie, ce n’est pas qu’une « science qui s’intéresse aux choses, aux arts, aux monuments, aux civilisations anciennes, et qui a recours aux fouilles pour découvrir les vestiges matériels qu’elle analyse » (Antidote, Druide 2020), c’est aussi la curiosité que cela suscite, notamment au niveau des langues. En effet, on peut opter pour une archéologie « générale » ou se spécialiser sur telle ou telle civilisation, tel ou tel pays, ou encore telle ou telle période de l’Histoire. Ainsi, les spécialisations les plus fréquentes seront celles menant à devenir égyptologue, médiéviste, orientaliste ou encore spécialiste en civilisations précolombiennes ou antiques.

Naturellement, avant de penser aux langues utiles à étudier, il faut savoir que les langues internationales comme le français, l’anglais, l’espagnol et l’allemand sont les langues les plus populaires sur les chantiers de fouilles à travers le monde.

Après, il va de soi que si on s’intéresse au monde antique, la connaissance de langues anciennes comme le latin ou le grec semblent toutes indiquées, de même que pour le Moyen-Âge, l’ancien français ou l’ancien anglais sont bien pratiques. De même, l’égyptologue en herbe n’aura de cesse d’apprendre non seulement à lire les hiéroglyphes, mais aussi l’arabe, indispensable à la communication lors des fouilles de terrain ! Même chose pour l’orientaliste qui, au gré des régions où il exercera, devra évoluer entre le sanskrit, le chinois traditionnel ou encore le persan-farsi. Il faut bien avoir conscience que l’archéologue devra composer à la fois avec la langue du lieu, mais aussi de l’époque, sans oublier celle de ses interlocuteurs actuels !

Expert en civilisations précolombiennes

Prenons un exemple concret : l’archéologue spécialisé en civilisations précolombiennes. L’ULB (Université Libre de Bruxelles), en Belgique, propose un parcours dédié à cette vocation : le master en histoire de l’art et archéologie.

L’avantage, c’est que l’étudiant a la possibilité de suivre un module consacré à l’Amérique précolombienne, qui comprend les religions de l’Amérique ancienne, américanisme et muséologie, histoire des colonisations, anthropologie des sociétés amazoniennes et deux séminaires, un sur la Mésoamérique et l’autre sur l’iconographie précolombienne.

À cela pourront s’ajouter l’étude de certaines langues, à savoir l’espagnol, parlé sur la majorité de l’Amérique latine, mais aussi les langues autochtones, fort utiles pour la communication avec les indigènes, mais aussi dans l’espoir de pouvoir intenter un semblant de traduction des objets trouvés lors des futures fouilles.

On sait que les trois plus grandes civilisations précolombiennes étaient les Incas, les Mayas et les Aztèques. Or, les langues Mayas sont encore parlées de nos jours par plus de cinq millions de locuteurs en Amérique centrale, 10 millions pour le Quechua (la langue des Incas) et près de deux millions pour le Nahuatl (la langue des Aztèques). Idéalement, l’archéologue en herbe devra apprendre et maîtriser ces langues afin de pouvoir déchiffrer au mieux les différents glyphes ou autres stèles qu’il sera susceptible de découvrir.

Il faut savoir que l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales), à Paris, propose des formations pour ces trois langues. Au menu : déchiffrement, épigraphie, linguistique, grammaire comparée, tradition orale et écrite, ethnohistoire, anthropologie, milieu naturel et société… bref, de quoi pouvoir aisément se retrouver une fois sur le terrain et surtout, pouvoir aller à la découverte de nouveaux indices !

Finalement, on peut dire que langues et Histoire sont intimement liées, en particulier en ce qui a attrait au métier d’archéologue, car celui-ci permet de rallier ces deux passions, sans compter celles de la découverte et des voyages. Nous faisons partie de l’Histoire, alors à nous d’y apporter notre petite pierre en nous y intéressant et en nous y immergeant !

Sources et illustrations


Voir plus d'articles de cet auteur

Dossiers

  • Histoires : début et fins


Le fil RSS de Thot Cursus - Besoin d'un lecteur RSS ? Feedly, NewsBlur


Les tweets de @Thot


Accédez à des services exclusifs gratuitement

Inscrivez-vous et recevez nos infolettres en pédagogie et technologies éducatives

Vous pourrez aussi indexer vos ressources préférées et retrouver votre historique de consultation

M’abonner à l'infolettre

Superprof : la plateforme pour trouver les meilleurs professeurs particuliers en France (mais aussi en Belgique et en Suisse)


 

Ajouter à mes listes de lecture


Créer une liste de lecture

Recevez nos nouvelles par courriel

Chaque jour, restez informé sur l’apprentissage numérique sous toutes ses formes. Des idées et des ressources intéressantes. Profitez-en, c’est gratuit !