Publié le 06 juillet 2020 Mis à jour le 06 juillet 2020
Une des premières sphères touchées par le Covid-19 a été celle du tourisme. En effet, la pandémie a grandement été favorisée par les voyages. Ainsi, il a fallu réduire les déplacements durant le printemps 2020. Pour ceux aimant se dépayser, cette réalité a été contrariante. Ils ont été confinés par les autorités publiques afin de réduire la propagation du virus. Alors, comment voyager sans avoir à mettre le nez dehors? Il existe bien sûr des photos et des documentaires pour se contenter. Ceux préférant toutefois plus d’interactivité peuvent se tourner vers l’industrie vidéoludique.
En effet, les jeux vidéo sont passés de courtes parties dans des mondes en 2D à d’immenses terrains ouverts développés par des centaines de personnes. Cela a permis à des équipes de reconstituer littéralement des endroits du monde. Évidemment, elles ont beaucoup plus à cœur une expérience ludique que le tourisme virtuel. Il n’en demeure pas moins que leur travail nous immerge dans de réels lieux.
S’il existe de nombreux univers fictifs, on trouve de plus en plus de jeux qui reproduisent virtuellement les villes. Les États-Unis sont particulièrement servis avec, entre autres, la série Grand Theft Auto, dont le cinquième opus recrée plutôt fidèlement Los Angeles. On peut aussi voir reproduits des lieux du pays de l’Oncle Sam dans des séries de courses comme Forza ou The Crew.
Des séries de jeux d’aventure récents (Uncharted ou Tomb Raider) s’inspirent de nations comme le Népal, la Russie, l’Indonésie et autres. Ils ne seraient pas les seuls à puiser dans la géographie réelle pour développer un monde.
Hideo Kojima a créé un environnement à partir de l’Islande et l’univers de Witcher se base en grande partie sur le paysage norvégien. Sans compter les jeux Yakuza qui ont montré tous les aspects les plus sombres de Tokyo ou la saga Assassin’s Creed qui propose une littérale plongée dans des villes et lieux du passé. Cela se confirme encore plus avec les modes «Discovery Tour» sur les deux derniers opus, permettant d’en apprendre et de se promener dans une Égypte et une Grèce de l’Antiquité.
Il existe même un jeu fort populaire auprès de diffuseurs sur Twitch comme Antoine Daniel ou Julien Paniac qui en ont fait une spécialité : GeoGuessr. Celui-ci utilise la technologie de Google Street View, plaçant le joueur quelque part dans le monde. Ce dernier doit à partir des indices trouvés dans les clichés et l’environnement se localiser précisément sur une mappemonde. Plus il vise près, plus il obtient de points. Une façon, autant pour les enfants que les adultes, de se plonger dans des milieux moins connus partout sur la planète.
D’ailleurs, certains se demandent si ce type de tourisme virtuel ne va pas supplanter le réel désir de voyager. Après tout, les risques de pandémie demeurent présents dans le futur. De plus, nous savons que l’industrie du voyage est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre, particulièrement les avions.
D’autant plus que des développeurs ont même conçu un simulateur de vol dans lequel l’utilisateur peut vivre l’expérience d’être assis en aéroplane pendant 6 heures. Une drôle de proposition mais certains s’amusent bien avec Desert Bus, un simulateur de bus dans le désert du Nevada qui dure près de 8 heures.
Les milieux du tourisme ne s’inquiètent toutefois pas trop des jeux et de la réalité virtuelle. En effet, le besoin humain d’explorer prendra toujours le dessus. Néanmoins, la technologie donne une occasion de voyager à des parties de la population comme des personnes âgées moins autonomes. Des expériences collectives avec Google Earth ou d’autres simulations et approches ludiques pourraient leur permettre de sortir de leur isolement.
Des compagnies plus indépendantes aux immenses studios, l’industrie vidéoludique a constamment proposé des voyages intenses basés sur notre monde ou venant de l’imagination. Or, la pandémie du Covid-19 et le confinement lié ont montré leur aspect réconfortant quand il n’est pas possible de sortir de chez soi.
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