Publié le 01 juin 2020 Mis à jour le 14 septembre 2023
Le télétravail n’a rien de neuf. Avec l’avènement de technologies, d’applications fiables et d’Internet devenant de plus en plus rapide, tout s’est mis en place afin de faciliter ce type de boulot à distance. Néanmoins, cette approche professionnelle restait encore marginale, hormis peut-être dans les milieux des technologies de l’information. Et puis est arrivé le COVID-19…
Le confinement décrété a tout changé. Pour éviter une courbe de contagion trop importante, il a fallu confiner la majeure partie de la population. Et si cela signifiait la fermeture d’entreprises, d’autres pouvaient continuer leurs activités en faisant appel au télétravail.
En effet, il a fallu à de nombreuses institutions et entreprtises, réfléchir et se tourner rapidement vers des solutions de télétravail. Cette transition subite n’a pas été simple pour un grand nombre d’entre elles. Elles ont dû adapter les structures de l’entreprise, la possibilité d’avoir accès aux données et aux logiciels, etc. Ceux ayant déjà mis en place de telles approches ont pu alors partager leur savoir-faire à ceux qui n’y étaient pas habitués.
Comme le disait cette présentation que nous avons abordée ici à la fin du mois de mars 2020, la communication est la clé de ce type d’organisation professionnelle. En effet, ne pouvant utiliser le présentiel comme source directe, il faut user de tous les outils à la disposition pour communiquer. Cela veut par contre dire aussi que les employés et dirigeants doivent comprendre que les discussions sont asynchrones. Donc, il est possible qu’il se passe un temps entre une question et sa réponse. Les employeurs doivent de même établir non seulement un cadre mais avoir confiance aux travailleurs. D’ailleurs, c’est ce qui a souvent nui à l’implantation du télétravail : l’impression qu’en laissant les gens chez eux, rien ne se fera et ils seront forcément distraits. Cette pensée explique pourquoi certains pays l’ont davantage mis en place que d’autres.
Ont-ils raison d’avoir ces craintes? Selon les études réalisées auprès des télétravailleurs, il semble que non. En fait, en 2018, une étude affirmait que 82 % d’entre eux trouvaient que cette organisation augmentait leur engagement. Durant le confinement, les chercheurs ont commencé à interroger ce travail qui s’est démocratisé pour voir comment ils percevaient cette approche nouvelle pour eux. Une partie importante des répondants ont constaté qu’ils arrivaient à être plus productifs et plus innovants.
Après, cela dépend des situations. Ceux ayant des enfants plus vieux étaient un plus positifs que ceux avec des nourrissons ou des plus jeunes. De plus, ceux ayant un poste se basant beaucoup sur le travail des autres se sentaient moins efficients. Certains ont même vécu de l’isolement comme, par exemple, bien des fonctionnaires qui se sont trouvés stressés et anxieux par l’isolement causé par cette organisation. Or, cela montre surtout que bien des sociétés, publiques ou privées, n’ont jamais réfléchi à l’adoption du télétravail.
D’ailleurs, même avant la pandémie, son statut juridique restait plutôt flou en France. Et si, au Québec, il semblait plus encadré, il n’en demeure pas moins qu’il n’avait jamais été pensé à une aussi grande échelle. Conséquemment, certains ont trouvé l’expérience plus difficile parce que les canaux de communication n’étaient pas prêts.
Or, ce type d’organisation sera-t-il plus commun? De nombreux travailleurs (environ 40 %) interrogés diraient qu’ils accepteraient de continuer sous cette forme. Peut-être que cet événement aura obligé le monde professionnel à réfléchir au télétravail comme une approche viable.
Illustration : maitematas de Pixabay
Références :
Hénocq, Marie. « L’engagement Des Salariés En Télétravail. » RH Info. Dernière mise à jour : 13 avril 2020.
https://www.fr.adp.com/rhinfo/articles/2020/04/lengagement-des-salarie-en-teletravail.aspx
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