Publié le 11 mai 2020 Mis à jour le 11 mai 2020
La fédération Française des assurances estime l’effet du changement climatique à l’horizon 2040 à 92Md€, à cela doit s’ajouter le coût de la réduction d’activité économique.
Selon l’un des scénarios
de la CCR à l’horizon 2050, le coût des catastrophes naturelles
augmenterait de 50%. Un
groupe d’experts du CNFPT assure une vigilance sur les conséquences de la
crise climatique. Celles-ci seront protéiformes et toucheront de nombreux
secteurs de nos vies. Mais, il est possible de réagir à ces conséquences en
faisant des choix, en se formant et en aménageant nos espaces publics
différemment. Tout le monde est concerné et pas seulement les responsables en
charge. De nombreuses solutions viennent d'un nouveau rapport au monde végétal.
Il s’agit quand c’est possible d’expérimenter de nouvelles
formes d’énergie solaire, mais aussi de nouveaux modes de financement
impliquant les citoyens pour favoriser l’autoconsommation collective. Cela
passera par de nouveaux modèles économiques plus de sens de l’innovation et de
la collaboration. Le biogaz obtenu par fermentation de matière organique est une extraordinaire opportunité.
Avec les effets canicules, les odeurs , les désagréments vont
augmenter, mais avec les inondations les décrues laisseront encore plus de
déchets, la réhabilitation des berges passe la encore par la force du végétal et des racines capables de contenir de multiples formes d'érosion. L'eau peut aussi être filtrée par des roseraies améliorant de façon naturelle la qualité des traitements.
Sans compter sur l’augmentation des manifestations et débordements
sociaux qui ajoutent à la charge de travail des agents public qui va augmenter
sur ces points. L’amélioration des modes de collectes et le renforcement des
gestes individuels sont indispensables pour maintenir un espace public salubre. Le développement de compost peut réduire une part de déchet.
MOOC Techniques d‘assainissement
L’artificialisation continue des sols s’oppose à la végétalisation nécessaire pour apporter de la fraicheur. Le politique peut/doit faire des choix du zéro artificialisation pour sauvegarder les terres nourricières et lutter contre les inondations, les citoyens sont aussi invités à tendre vers cet objectif dans les choix d’habitats et d’aménagement. Pour les citoyens, l’enjeu numéro 1 est la rénovation énergétique de leur habitat pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Mais les plus fragiles devront être aidés pour éviter de renforcer la précarisation. L’espace urbain devient de plus en plus une coproduction avec une variété d’acteurs publics, privés, habitants, financiers etc. L’enjeu est que chacun partage l’ambition d’une ville économe, saine, inclusive et résiliente. Ce qui passe selon les analyses du CNFPT par :
Ces enjeux passent par le développement d’une véritable ingénierie alliant le social et le végétal, d’une meilleure évaluation de ce qui est fait et d’une capacité à se saisir des évolutions sociétales. Probablement un besoin d’innovation publique collaborative.
Avec le changement climatique, dans le même temps sont à anticiper des risques d’inondation et des risques de sécheresse. Les effets à prévoir sont une montée des traits de côtes en littoral, le développement d’espèces invasives, l’augmentation des pollutions et le manque d’eau potable.
Sans économie d’eau, la biodiversité va encore reculer. Par ailleurs l’augmentation de la pollution de l’eau va engendrer des conséquences sur la santé. Les habitants devront être mieux informés des effets et des actions de prévention engagées de même que des compétences en gestion de crise doivent se développer pour faire face à une éco-anxiété montante (risque de burn-out écologique).
Dans le même temps des pratiques de désartificialisation et de désimperméabilisation de la ville sont à développer dans les services publics, ou encore de la gestion des eux pluviales. Il s’avère nécessaire de poursuivre les projets de renaturation et de protection des espaces humides tout en prenant garde aux invasions de moustiques tigres.
La connaissance sur les polluants gagnerait également à progresser pour protéger les ressources en eau. Il manque probablement des connaissances sur la participation citoyenne à des enjeux globaux et un meilleur partage des connaissances et retours d’expérience.
Un des enjeux clé réside dans la protection des sols fertiles (trame brune) qui participent au stockage du carbone, des zones humides et de développement de la canopée dans les villes. La complexité pour atteindre ces enjeux est de combiner des politiques publiques avec des cultures professionnelles très variées.
L’adaptation de la palette végétale est déjà engagée et doit se combiner à une gestion raisonnée des arrosages. En ville l’utilisation des déchets verts est à privilégier de même que la lutte préventive contre les ravageurs ou envahisseurs exotiques envahissants.
Pour un pays comme la France la restauration collective représenterait une amélioration de 24% des émissions de gaz à effet de serre et une diminution des maladies chroniques liées à de mauvaises habitudes alimentaires.
L’enjeu alimentaire est donc important pour la santé et le climat. La solution réside probablement par une relocalisation de l’alimentation, plus d’usage des protéines végétales dans nos repas, l’intégration de menus végétariens et privilégier des aliments bruts à une cuisine d’assemblage à la maison et des pratiques d’agricultures durables.
Les politiques publiques sont en train de croiser enjeux de réhabilitation et adaptation aux changements. Les voies et infrastructures routières devront aussi intégrer les enjeux climatiques en intégrant des trames vertes et en végétalisant.
Les effets des systèmes de climatisation rejetant la chaleur vers les espaces publics est également à maîtriser. La mobilité gagnerait à des approches plus intégrées, ce qui passe par des articulations repensées en matière d’aménagement du territoire y compris sur des bassins de vie transfrontaliers. Le secteur des transports est particulièrement émetteur de gaz à effet de serre et doit donc être à prioriser, en particulier pour éviter l’autosolisme (tout seul dans sa voiture, en ville).
Les dirigeants doivent être en première ligne sur les enjeux climatiques et apprendre à travailler de façon collaborative et transversale. De nouveaux savoir-faire sont amenés à se construire pour mobiliser et associer les citoyens : budgets participatifs, socio-financement, finance responsable. Les managers auront aussi à être attentif à l’exposition des travailleurs aux extrêmes chauds qui entraînent une baisse de la vigilance et un risque d’accident professionnel supplémentaire, mais aussi à de nouveaux risques et de nouvelles interventions incendies, réparation de réseaux, ou dégradation de l’outil de production.
MOOC Climat : un défi pour la finance
L’une des conséquences du changement climatique d’Unaforis
ou Santé
Publique France à prévoir est l’aggravation les inégalités sociales. Alliée avec une crise sanitaire cela peut devenir explosif.
L'urgence reste de sensibiliser un maximum de personne pour anticiper les enjeux. La fresque du climat est une magnifique opportunité de créer des liens entre les citoyens inviter à se former mutuellement. Elle permet de retrouver une alliance avec le végétal qui est notre meilleure issue.
Sources
Fresque du climat https://fresqueduclimat.org/
Adapto http://adapto-dev.kiubi-web.com/media/3732.pdf
Unaforis https://www.unaforis.eu/article/travail-social-changement-climatique-et-gestion-des-risques
Santé publique France https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/climat/changement-climatique
ANSES https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2013SA0216Ra.pdf
CCR Etude climat https://catastrophes-naturelles.ccr.fr/documents/244546/268077/Etude+climat+2018/e052a8cb-7e92-4816-874c-362675fa8d82
CNFPT Transisiton climatique le CNFPT se mobilise
http://www.cnfpt.fr/s-informer/tout-savoir-sur-les-collectivites-territoriales/les-actualites/changements-climatiques-cnfpt-se-mobilise/national
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