Le traçage numérique consiste à savoir si, parmi les personnes avec qui vous avez été en contact, certaines possédaient une caractéristique particulière, comme d'être porteuse d'un virus, ou n'importe quelle caractéristique qu'elle aura jugé bon de rendre publique.
Ce genre d'application ne traque pas les déplacements, elle n'utilise que le Bluetooth dont la portée est très limitée, de l'ordre de 10 à 60 mètres, et uniquement pour recueillir les données que l'autre appareil veut bien communiquer.
Bruno Sportisse, PDG d’Inria, précise :
«Par « contact tracing », on désigne la capacité à pouvoir
informer une personne, à travers une application présente sur son
smartphone, qu’elle a été au contact lors des jours précédents
(typiquement de deux à trois semaines) de personnes qui ont été
diagnostiquées positives au Covid-19. Ce « cas contact » présente, de ce
fait, un risque d’être porteur du virus et d’accélérer la diffusion de
l’épidémie. Les « moyens numériques » qui permettent de qualifier ce
risque reposent sur la capacité de deux smartphones à reconnaître qu’ils
sont à proximité l’un de l’autre, à travers la technologie bluetooth,
qui n’est opérante qu’à faible distance (quelques mètres). De nombreux
projets préfèrent ainsi parler de « proximity tracing », plus
précis sur le rôle joué par les smartphones, terme que j’adopterai dans
la suite. Aucune technologie de géolocalisation (à tel lieu, à telle
heure) n’est ainsi mise en œuvre.»
Ça c'est en théorie; en pratique, le nombre de questions soulevées est tel qu'il en devient sujet à des débats qui orienteront les choix technologiques pour éviter d'éventuels problèmes de sécurité et de respect de la vie privée.
Ainsi le protocle conjoint, dénommé ROBERT pour ROBust and privacy-presERving proximity Tracing , toujours en développement, a été proposé. Ce protocole est disponible sous Github
L'article détaille les considérations qui guident les développeurs et permet de comprendre à quel point les enjeux sont délicats et que les possibilités de dérapage sont nombreuses. Un contrôle public, mais une décentralisation citoyenne et une participation volontaire sont parmi les suggestions.
Pour l'article complet : « Contact tracing » : Bruno Sportisse, PDG d’Inria, donne quelques éléments pour mieux comprendre les enjeux »
Pour le télécharger (.pdf)
En savoir plus sur cette
actualité
Visiter inria.fr
Voir plus de nouvelles de cette institution