Publié le 19 avril 2020 Mis à jour le 19 avril 2020
Parmi les questions qui entourent le monde professionnel moderne, une marque de plus en plus les esprits. Il s’agit du désengagement des employés. En effet, la motivation moindre des ressources humaines d’une entreprise peut totalement plomber la productivité.
En 2019, l’IBET (Indice de bien-être au travail) en France était en moyenne de 0,73, ce qui signifie un niveau d’engagement dégradé. Certains milieux s’en sortaient mieux mais en général, il était plus détérioré dans la majorité des secteurs. Et cela a un coût estimé à 14 580 euros par employé chaque année. Une perte qui en fait frémir certains.
D’autant plus que les sondages montrent que les Français seraient fortement désengagés, seulement 6 % lors du Gallup de 2017 affirmaient être engagés dans leur travail. Or, ces chiffres seraient à prendre avec des pincettes. La business school Audencia ne semblait pas remarquer un tel désamour des Français envers leur milieu professionnel. Il s’avère d’ailleurs que leurs études quantitatives démontrent, à l’inverse, que ce serait plutôt 9 sur 10 qui se sentiraient impliqués.
Cette différence reposerait, à leur avis, sur l’approche biaisée de la firme américaine. En fait, ceux-ci ne focaliseraient que sur les possibilités de progression hiérarchique, entre autres, sans parler directement avec les intéressés. Or, la recherche faite par Audencia montre, au contraire, qu’énormément de travailleurs français (79 %) ne souhaitent surtout pas obtenir des fonctions de cadre et avoir plus de responsabilités.
Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas améliorer le climat pour engager les employés. Simplement, il est nécessaire de le percevoir sous l’angle d’un climat de travail plutôt que de les appâter avec des postes managériaux.
Reconnaître les sources de désengagement chez les salariés est à la base de toute amélioration. Cet article explique l’analyse de celles-ci-ci sous 3 facettes : comportemental, émotionnel et mental. Elles semblent pareilles mais diffèrent réellement.
Le travailleur idéal serait donc équilibré dans les 3 aspects mais forcément, celui-ci est rare. Il faut s’ajuster en fonction du niveau d’engagement et désengagement de chacun.
De plus, l’importance du climat est majeure dans la question de la motivation. En effet, beaucoup d’employés sont frustrés par le manque de flexibilité du milieu, les technologies parfois vétustes et aussi l’absence de communication et de vision claire. Une grosse part de l’engagement repose sur l’estimation de la force de travail. Or, le manque de reconnaissance ou l’erreur d’attribution du mérite est presque fatal pour le moral du travailleur qui ne ressentira plus de raison de se donner pour une entreprise qui ne le considère pas.
Les solutions passent donc par une approche qui met davantage les salariés au cœur de la dynamique de l’institution. Cela signifie entre autres la mise en place d’une culture engageante qui va limiter les irritants opérationnels qui usent la motivation quotidiennement comme l’espace de travail, le manque de matériel ou de ressources, etc. Apporter une touche de créativité et de ludisme peut changer l’environnement qui sera alors plus plaisant et sortira de la monotonie qui diminue l’engagement.
Dans l’idéal, les cadres partageraient envers les employés leurs attentes mais également ils libéreraient la parole et écouteraient ce qu’ils ont à dire. En effet, les administrateurs seraient surpris de voir qu’ils peuvent fournir des pistes de solution pour améliorer la situation.
Par exemple, certains peuvent sentir qu’ils pourraient avoir des horaires plus flexibles leur permettant de travailler en partie de la maison durant la semaine. Ou qu’ils auraient besoin de formation pour être au niveau des nouvelles approches dans un domaine. Ces éléments font partie de la réponse pour lutter contre le désengagement.
Illustration : Austin Distel on Unsplash
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