Publié le 16 février 2020 Mis à jour le 16 février 2020
Je pourrais vous dire à quel point c’était un bel évènement ou même que les échanges ont été inspirants, j’ai surtout envie de vous dire que j’ai appris beaucoup sur l’inclusion pendant cette journée à Bayonne.
Je crois que cela commence par l’affirmation interrogative de la conférence de Magdalena Kohout Diaz : «Vers une éducation globale et inclusive».
L’inclusion n’est pas simplement que l’enseignant s’adapte à l’élève ayant des besoins particuliers pour qu’il puisse participer pleinement aux activités d’apprentissage au sein d’une classe ordinaire. C’est également une École qui cherche à s’adapter à priori à la diversité des élèves dans leur ensemble.
Pour extrapoler, j’y ai trouvé beaucoup du concept japonais : Ikigai. Cette intersection entre “ce que j'aime faire”, “ce qui a du sens pour moi”, "ce que je sais bien faire ” et “ce dont le monde a besoin”. À l’intersection, le jeune trouve sa place. L’éducation inclusive permet tout au long de la vie de développer le potentiel des élèves selon ses aptitudes, ses champs d'intérêt et les objectifs de l'École.
La conférencière préfère les notions de «Conception Universelle d’Apprentissage» à celle d’adaptations, de besoins d’apprentissage à celle de besoins éducatifs particuliers, d'accessibilité à celle d’égalité, de l’inclusion à celle de l’intégration.
Développer une mentalité de croissance chez tous les élèves, c’est supprimer les obstacles plutôt que les compenser comme l’illustre l’image que nous a partagé la conférencière. Une École inclusive parle à tous les élèves. Ils ne se définissent plus par rapport à une norme. L’enseignant accompagne, s’adapte, par la prise en compte de la diversité des apprenants.
Capture d’écran issue de la présentation de Magdalena Kohout Diaz
Tenir compte des besoins de l’élève, réassurer, avoir des projets réalistes en diversifiant ses pratiques, l’approche pédagogique de l’enseignant doit être globale, tenir compte des émotions et favoriser la résilience.
Les enfants apprennent par l'expérience. Ils se trompent, recommencent la tâche pour finalement réussir. Malgré l’usure de l’expression “bienveillance”, elle est primordiale. Pour réussir, la confiance est indispensable. L’évaluation de l’enseignant ne doit pas être perçu comme une sanction mais comme le médium pour progresser.
L’outil numérique permet de favoriser ces apprentissages : police d’écriture adaptée aux dyslexiques, enregistrement, jeux sérieux, plateforme... Il reste que celui-ci présente des limites qui peuvent détériorer la progression des apprentissages des élèves : matériel non adapté, dispositif non compatible ou imposé, exigences cognitives, pédagogie mise en place ou bien manque de formation de l’enseignant pour les utiliser.
Le développement professionnel de l'enseignant est central pour créer les conditions de la réussite. Par la formation des praticiens, les organisations scolaires visent une organisation et des pratiques accessibles et adaptées à tous. Par un cadre sécurisant, souple, des choix pédagogiques diversifiés, chacun peut trouver sa place même si des coups de pouce individuels sont parfois nécessaires.
“Changer l’environnement, pas l’enfant ! »
car il ne s’agit pas d’entraîner le jeune à devenir normal mais de changer l’environnement pour lui permettre de développer son potentiel scolaire ,voilà qui résume bien l’esprit de cette édition d’EIDOS 64.
Source
Site : Eidos64 - http://eidos64.fr/
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