L'Inde, on le sait, est le deuxième pays le peuplé au monde après la Chine: près de 1 milliard et 150 millions d'habitants dans le septième pays le plus grand au monde. Éduquer une telle masse de gens, surtout dans des régions éloignées, n'est pas une sinécure. Pour cela, la formation à distance apparaît comme une alternative intéressante, comme on l'a vu récemment dans des pays comme le Viêtnam ou le Sénégal pour ne nommer que ceux-ci.
En 2009, il semble plus que jamais que l'Inde se tournera et développera la formation à distance. Deux nouvelles parues le même jour ont attiré notre attention sur le sujet. Tout d'abord, à Chennai, le conseil sur la formation à distance de l'Inde a développé un manuel d'accréditation pour la formation à distance. Ce manuel servira de base pour évaluer les programmes des centres à distance. On jugera de la qualité de l'éducation donnée à partir de différents critères dont les types de technologies utilisées, le contenu, la manière de donner la matière et d'évaluer les acquis des étudiants, la qualité du support enseignant ou institutionnel offert aux étudiants et également le support pour que les étudiants se placent sur le marché du travail. L'objectif de cette initiative du gouvernement indien est de s'assurer que la formation à distance offerte est de qualité supérieure et obéit à des critères de rigueur.
Autre nouvelle d'intérêt: à Chandigarh, un nouveau centre régional de l'IGNOU (Indira Ghandi National Open University) va ouvrir ses portes. La création de ce centre remplira un vide dans le domaine de l'éducation - surtout de la formation à distance - pour une région plutôt éloignée des grands centres. Alors qu'il y a un certain débat pour savoir où placer le centre régional sans empiéter sur les zones couvertes par les centres de régions voisines, l'IGNOU propose déjà que le prochain centre s'associe avec quelques instituts d'importance pour développer des programmes d'ingénierie et dans le domaine de la santé (en plus des autres programmes déjà offert par l'université). De plus, on propose que ce centre soit le premier à offrir une éducation "convergente", qu'on appelle aussi plus généralement en français "système hybride" : Un tel système permet aux étudiants d'étudier à partir du matériel de cours fourni par l'organisation distribuant les cours à dustance, et aussi en classes traditionnelles. Dans le projet de l'IGOU, les enseignants des collèges environnants et des spécialistes vacataires assureraient un complément d'enseignement en présence.
Ces deux nouvelles permettent d'entrevoir une plus grande offre de qualité de la formation à distance en Inde. Reste à savoir sous quelles formes se présentera l'offre de cours, quelles technologies seront utilisées et si le choix d'un système hybride d'enseigneent est effectivement réalisable dans ce contexte particulier.
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