Publié le 08 juin 2003 Mis à jour le 08 juin 2003
Des informaticiens, des archéologues et des historiens de l’art de l’Université de Californie-Berkeley unissent leurs efforts pour créer une version virtuelle du Musée national d’Irak.
À cette fin, ils recréent des images des vases vandalisés ou volés, des statues et des tablettes d’écriture cunéiforme du musée à partir de ses archives photographiques et de sa documentation historique. «Nous caressons le rêve de créer une sorte d’atlas virtuel de ces joyaux du patrimoine et de sauvegarder d’autres artefacts d’une perte éventuelle», confie Ruzena Bajcsy, directrice du Centre de recherche en technologie de l’information de l’Université de Californie-Berkeley et chargée du projet.
Des établissements tant scolaires que culturels contribuent à créer un catalogue virtuel des collections du musée. Parmi ceux-ci, on compte l’Université de Pennsylvanie, le British Museum et les Nations Unies. Soulignons toutefois que le projet dépasse le simple objectif de prendre la rescousse des trésors du catalogue qui ont été perdus ou volés à Bagdad. Le but du projet est de produire une base de données plus vaste, plus complète qui comprendra des photos, des cartes, des illustrations et du texte pour mettre en lumière l’éventail complet des artefacts historiques d’Irak. Le produit final contiendra tant des images 3D d’oeuvres d’art miniatures que des visites virtuelles complètes de sites archéologiques irakiens.
«Nous souhaitons que la base de données soit facile d’utilisation non seulement pour les étudiants familiers avec la technologie mais également pour les autres et toute autre personne», souligne Robert Prince, vice-président associé à la recherche de l’Université de Californie-Berkeley. «Il s’agit de mettre les meilleures technologies de l’information au service des arts et de l’humanité», ajoute-t-il.
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