À l’instar des nouvelles infrastructures routières prévues dans l’actuel quinquénat, l’Etat malgache s’intéresse enfin de plus en plus aux autoroutes de l’information. Un séminaire de sensibilisation destiné à l’administration s’est tenu le 30 avril dernier sur les opportunités des technologies d’information et de communication pour le développement. Le Comité d’Appui en e-stratégies, composé d’une équipe de techniciens pluridisciplinaires issus de différentes institutions, a montré, pour la première fois, les actions entreprises depuis 2002 pour conduire le pays vers sa première formulation d’une politique nationale concertée en TIC prévue à la fin de ce premier semestre 2003.
L’une des décisions de cette journée rend responsable l’administration en vue de la relance de l’économie du pays par l’usage accru des technologies en réseau pour améliorer le service public, redynamiser la gouvernance et l’économie. Différentes solutions techniques, engagées ou présentées à cette occasion, devraient permettre d’initier un processus général et harmonisé de réforme de la gestion du service public, reconnu comme étant le pillier des performances du secteur privé dans le contexte de la mondialisation.
La sensibilisation semble toucher tous les secteurs de l’Administration engagés à intégrer les technologies numériques. Le développement d’applications et de contenus TIC appropriés à une plus large catégorie de population, dont la plupart n’accède aujourd’hui à aucune information, et la recherche d’une meilleure adéquation entre les besoins et les formations pour développer réellement les technologies en réseau, feront partie des priorités stratégiques pour que les futurs dorsales nationales et internationales deviennent des véritables opportunités pour le développement de Madagascar.
Ces premiers pas de l’Etat sont très encourageants. Les secteurs sociaux auront besoin de la vulgarisation des TIC au vu de ce que nous avons nous-mêmes connu à Madagascar. L’alphabétisation de ce vaste pays aux grandes potentialité est un défi insolent aux autorités. la formation à distance, engagée dans quelques établissements urbains, est à renforcer ou à créer pour sortir la jeunesse de l’ignorance indécente dans laquelle elle baigne aujourd’hui.
Le gouvernement espère engager, à l’issue de différentes études et concertations, des réformes significatives sur le cadre fiscal et réglementaire actuel en faveur des TIC. Les effets attendus de ces nouvelles mesures seraient la croissance des activités TIC par une participation massive des investisseurs privés.
Des répercussions immédiates sont attendues dans les différents programmes de renforcement des services publics de base dans toutes les contrées isolées, et accessibles ou non par les nouvelles infrastructures routières.
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