Publié le 30 juin 2014 Mis à jour le 30 juin 2014
La vidéo est depuis longtemps intégrée par les enseignants dans le cadre de leurs séquences pédagogiques afin de favoriser l'intérêt de leurs élèves, stimuler leur curiosité et agir sur leur mémorisation. Les résultats des études relatives à l’utilisation de supports audiovisuels encouragent la communauté éducative à privilégier ce type de ressources jusqu’à en faire des supports à part entière à partir desquels sont envisagés des scénarii pédagogiques.
Béatrice Coutelet avait ainsi mis en évidence les résultats de trois études sur l’impact de la vidéo dans l’éducation : « L’usage de la vidéo peut être utile dans différents contextes, à condition que le dispositif technologique soit adapté aux objectifs pédagogiques. C’est seulement par son intégration dans la démarche pédagogique que des effets peuvent être constatés dans l’enseignement ou l’apprentissage ».
Fort des avantages constatés, le domaine de l’enseignement à distance expérimente de multiples façons d’intégrer des vidéos pédagogiques qui désormais envahissent MOOCs et dispositifs de formation e-learning sur plateformes.
Selon le contexte et les objectifs d’apprentissage, les formes des vidéos pédagogiques varient. La vidéoconférence reste largement plébiscitée par les MOOCs mais d’autres dispositifs de formation e-learning se tournent vers une intégration accrue des vidéos interactives. Mais qu’est-ce qu’une vidéo interactive ?
Il y a quelques années, le "Webcasting" était la référence en matière d’interactivité . Le "webcasting" utilise une dynamique de type "Rich Media". Le "Rich Media" est un média interactif intégrant lui-même différents médias tels que du son, de la vidéo, des images, des photos, des données et donc des formats et solutions divers (Adobe Flash, HTML5,…) La particularité du "Rich Media" est de présenter ces médias de façon synchronisée. Ainsi, la présentation d’un conférencier est illustrée par la diapositive correspondant à son discours. Si l’utilisateur désire revoir en streaming un élément de la présentation, la diapositive et les ressources complémentaires correspondantes s’ajustent automatiquement.
Le "Webcasting" repose sur un découpage de l’écran en 2 à 3 zones, l’une dévolue à la présentation par un conférencier filmé en plan serré, une autre dédiée aux diapositives permettant de mettre en avant les notions ou points clés cités, et enfin une partie tierce utilisée pour des ressources complémentaires à lire (textes ou illustrations) ou plus récemment pour proposer un espace de discussion asynchrone (sous forme de forum ) ou plus rarement synchrone (chat).
Cependant, depuis quelques mois, l’interactivité va plus loin car les nouvelles technologies se sont emparées de l'univers merveilleux de la vidéo et ne se limitent plus à un usage passif. Le « Rich Media » devient véritablement interactif car l’utilisateur agit sur la vidéo et décide de son itinéraire media. La participation et l’engagement ne se limitent plus à des productions découlant de l'observation de la vidéo. La vidéo s'enrichit de cette interactivité dans son contenu même et facilite l'engagement grâce à une navigation ergonomique. Le vu/entendu se double du faire.
Cette nouvelle entreprise propose un concept innovant. Son intérêt en matière publicitaire, de communication de marques et d’éditorial est incontestable, mais une appropriation du « Rich Media Interactif" à des fins pédagogiques pourrait être des plus intéressantes pour le monde de l’Education et de la formation professionnelle.
En effet, la vidéo enrichie proposée par Adways permet de décider de son itinéraire média, de choisir de compléter les informations, d'agir sur le cours de la vidéo avec l'activation des Hots Spots (points clignotants) et participer à un parcours personnalisé. De plus, cette solution numérique permet de mesurer l’engagement des utilisateurs et suivre leur parcours sur la vidéo. C’est donc un moyen de suivi (« tracking » ), d’analyse de leur comportement et d’amélioration du produit. L’enrichissement à posteriori des vidéos peut être réalisé sur la plateforme MyAdways Studio sous SAAS Cloud et avec l’option Live Hotspot.
Béatrice Coutelet avait en 2007 montré que le taux de satisfaction lié à l’apprentissage avec vidéo était de 80%. L’étude réalisée par Kerry Shephard de l’Université de Southampton (Royaume-Uni) auprès d’étudiants infirmiers nous apprenait que 60 % des utilisateurs de vidéos avaient du plaisir à utiliser ce mode d’apprentissage et 25 % pensaient que le résultat de son utilisation pourrait compléter de façon significative leur formation de base. L’efficacité mnémotechnique connue du vu/entendu est de 50 % et peut même aller jusqu’à 90% d’efficacité dans l’ancrage des connaissances si la video s’accompagne d’une interactivité consistant à la réalisation d’une activité par l’apprenant. La vidéo interactive semblerait donc des plus efficaces.
Les vidéos pédagogiques sont donc particulièrement adaptées dans des dispositifs de formation e-learning et trouvent un écho dans le fast- learning. En effet, les "Hot Spots" étant situés sur les points de rebond du « storytelling », ils agissent sur la fréquence d'implication des utilisateurs et sont un formidable levier de concentration sur formats courts. De plus ces solutions sont adaptées à la mobilité : Adways propose une portabilité sur tablettes et smartphones.
Reste que cette solution est payante et est donc peu accessible aux établissements scolaires. La rendre gratuite pour un usage non commercial, ça serait magique non ?
Adways Studio - Interactive Video. "Adways Studio - Interactive Video."Date de consultation 29 juin 2014. http://adways-studio.com/fr/.
Coutelet, Béatrice. "L'Agence nationale des Usages des TICE - L'utilité de la vidéo pour faire un cours." Centre National de Documentation Pédagogique - Accueil. Dat de publication 23 février 2007. http://www.cndp.fr/agence-usages-tice/que-dit-la-recherche/l-utilite-de-la-video-pour-faire-un-cours-8.htm.
Illustration : Alexwhite, Shutterstock.com
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