Il est facile de vanter ou de critiquer les productions des autres ou encore les effets positifs ou négatifs des jeux sur le développement ou l’apprentissage.
Tant de défauts ou de vertus sont prêtés aux jeux, même aux jeux «sérieux», qu’on aimerait bien un jeu avec toutes les qualités et aucun défaut... qualités et défauts qui varient d’un contexte à l’autre, selon les âges, les habiletés, les goûts, les disponibilités, les objectifs, etc.
On peut tâtonner longtemps avant de trouver le jeu qui nous convienne et permettre d'atteindre nos objectifs, parfois même presque aussi longtemps que le temps qu’on aurait pris pour en développer un à notre goût.
Du temps, les professeurs n’en ont pas beaucoup, mais leurs élèves .... les élèves d’une classe constituent un bassin de compétences et de disponibilité que l’on peut mettre à profit dans la création d’une oeuvre intégrant contenu, programmation, art et science en un tout stimulant.
Facile ! Non pas vraiment, un bon jeu demande plus que des images et des interactions, mais on peut suppléer le manque d’expérience et de connaissances pratiques en adaptant des jeux existants, ce qui est beaucoup plus facile. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a les manuels qui accompagnent les outils de développement.
Voici deux outils accessibles de développement de jeux pour mobiles et tablettes.
Game Salad propose une interface visuelle et sans aucun code mais qui permet quand même de développer des jeux variés, à différents degrés de sophistication.
L’outil conviendra à d’éventuels usages pédagogiques après un bonne phase de familiarisation car «interface visuelle» ne veut pas dire «évidente» et les explications des comportements sont en anglais, tout comme les tutoriels. Il faudra nécessairement que quelqu’un du groupe maîtrise la langue pour pouvoir aider les autres.
L’application est gratuite au départ, cependant pour la distribution commerciale sur les réseaux, pour la vente et l’appropriation-personnalisation, le tarif est de 500 $ par année.
Corona SDK se vante d’être l'application de développement la plus populaire. Elle l’est probablement mais il faut apprendre les rudiments du code pour s’en servir. Le support et les tutoriels sont fournis et permettent d’apprendre ce genre de langage :
local button = display.newImage( "button.png" )
button.x = display.contentWidth / 2
button.y = display.contentHeight - 50
Il y en a qui adorent, d’autres qui s’y font, certains qui débutent. Les possibilités sont quasi infinies et les résultats, à la mesure des efforts. Pas d’interface visuelle mais le développement est beaucoup plus souple qu'avec Game salad.
Corona SDK est gratuit aussi, mais pour l’accès à la distribution sur les réseaux il faudra payer entre 200 et 350 $ selon le choix des plates-formes souhaitées.
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Ces outils paraissent formidables mais ne suppléent pas au scénario, aux bonnes idées, à la discipline, à l’organisation et au travail d’équipe. On vante beaucoup les vertus du sport pour développer de ces qualités. On peut en dire autant des possibilités offertes non pas par les jeux en eux-même mais par l’activité de les développer.
Voir aussi : Concevoir des jeux vidéos pour sa classe sans tracas, Alexandre Roberge, mars 2011
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