La notion de télécentre recèle une valeur bien positive au Sénégal, au Bénin ou au Bukina Faso. Dans ces endroits, sur lesquels il court aujourd’hui une littérature scientifique abondante, la population rurale ou urbaine trouve des fonctionnalités qui apaisent ses désirs de communication. Illettré ou analphabète, on y a accès au monde extérieur. Commerçant ou "transactionnaire", on peut y faire rouler ses affaires. Malade, on y reçoit des prescriptions médicales. A distance. par le téléphone portable, par l’Internet.
Depuis quatre ans, principalement en mai-juin 2002, le Ministère camerounais des Postes et Télécommunications avait annoncé, prématurément, la création des télécentres dans tout le pays. Les objectifs avaient même été assignés. Le calme plat, puis récemment, une resurrection qui annonce que 15 localités rurales vont bientôt être désenclavées.
Pour la gestion expérimentale de ces télécentres communautaires, un atelier de formation des gestionnaire a été ouvert, le 12 décembre dernier, à l’Ecole des Postes prouvant ainsi, selon le ministre, que "le Cameroun déploie un programme ambitieux en matière des Tic, qu’il s’agisse des infrastructures ou encore des services les plus innovants."Ces gestionnaires auront à coeur de renforcer leurs capacités pour devenir aptes à relever les défis afin que le gouvernement puisse" doter les zones rurales et l’ensemble du territoire national de plus de 180 télécentres communautaires à l’horizon 2008"
On sait que l’accès aux Tic est congru, réservé aux villes et aux rares zones connectées soit par V-Sat, soit péniblement par RTC. Alors même que la fibre optique a atteint les portes intérieures du pays.
15 localités, disséminées sur toutes l’étendue du territoire seront donc les premières à bénéficier de ces télécentres et à instaurer une éducation aux technologies de l’information et surtout à leur saine et utile exploitation. Les populations vont pouvoir enfin voir un ordinateur et utiliser Internet, le mél, le scanner, traitement de textes, impression de documents, hébergement des pages Web, Téléphone/fax, photocopie, formation, maintenance, télévision et radio communautaire etc.
Une particularité des télécentres communautaires, c’est les services postaux à l’exemple de l’épargne et des transferts électronique de fonds déjà pratiqués dans les centres urbains. L’un des formateurs a déclaré que si l’opéreation entreprise contribue fortement à la réduction intérieure de la fracture numérique, elle permettra l’accès Tic et créera des emplois directs et indirects de revenus pour les jeunes des localités concernées.
La mise en oeuvre de ces télécentres communautaires est l’aboutissement d’un vieux projet visant à vulgariser les Tic. Le souhait est de voir la toile se tisser sur l’ensemble du territoire et venir en appui aux sollictations des jeunes : alaphabétisation, éducation, instruction, esprit critique.
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