Quand la maison d’édition Random House a fondé sa division pour livres électroniques AtRandom il y a un an, son éditeur avait dit : «Voici le nouveau monde glorieux que nous voulons voir surgir. Disons adieu à l’impression, au papier, à la reliure. Nous n’aurons plus besoin de produire de catalogues imprimés ou de mousser les ventes en conférence. Sans connaître l’ampleur réelle du marché, nous sommes convaincus qu’il pourrait s’avérer potentiellement très lucratif pour nous».
Une année plus tard, Random House a pris connaissance de l’ampleur du marché en question... et a décidé de fermer la firme At Random. Un porte-parole de la compagnie qui trouve que le projet mérite la note «A» dans la catégorie «Efforts consacrés» se prononce :
«Je pense que nous avons fait un sacré bon boulot en essayant d’associer l’offre et la demande. Nous étions prêts à rendre disponibles de bons livres électroniques, si seulement les consommateurs avaient été prêts à acheter ceux-ci en quantité honorable.»