Pendant que les pays du monde entier s’efforcent de vulgariser l’ADSL et tentent avec succès de se brancher sur le courant électrique, le Cameroun, qui a fondé tous ses espoirs sur le passage de la fibre optique qui doit faire la boucle africaine, a réservé un accueil fort discret à l’arrivé de cette fibre sur la Côte camerounaise, notamment, au petit port de Bonabéri, point d’atterrissement sur le sol camerounais de ce câble, qui est connecté sur une distance de 7km, au célèbre quartier de Bépanda qui abrite les installations techniques.
La nouvelle de son acheminement sur le littoral a été confidentielle. Mais en août de l’année dernière, la Camtel, la Cameroon Telecommunications, le principal opérateur national de télécommunications, a réalisé son branchement sur le câble optique sous-marin qui relie les continents.
Entre ce point et la jonction avec la partie internationale du câble, le long de la côte ouest-africaine, le Cameroun a pris en charge l’installation de la partie nationale sur une longueur de près de 49 km. De l’avis des autorités de la Camtel,
le branchement sur le câble à fibre optique constitue une révolution technologique
, car cette société qui attend d’être privatisée, franchit le pas de façon décisive dans la modernité.
Selon le chef de la station de câble à fibre optique de Douala, ces nouvelles installations multiplieront par deux mille à trois mille la capacité globale du trafic entre le Cameroun et l’étranger. Cette capacité plafonne théoriquement à six cents circuits ainsi que le confirme l’information communiquée dans la nouvelle.
Il sera donc possible, grâce à ce câble, de satisfaire les nombreuses demandes des utilisateurs d’Internet à haut débit. On pourra aussi désormais utiliser un autre câble que le satellite pour les télécommunications internationales.
Depuis le mois de décembre dernier, les coûts du téléphone avec l’extérieur ont baissé contrairement au coût des communcations internes qui utilisent le plus Internet. Par ailleurs, les effets de l’arrivée du câble sous-marin se font encore attendre, notamment pour les universités et les autres structures éducatives du pays dont les frais sont extrêment élevés. Le Sénégal, le Gabon, le Bénin, l’Île Maurice, qui bénéficient du passage de la fibre optique ont puissament mis à profit cet outil par une réduction très forte des frais de connection et même par la gratuité de cette connexion dans les sites éducatifs.
A l’heure où le Cameroun s’apprête à relier l’ensemble de ses universités d’une interconnexion Internet et à installer des centres de recherche dans chaque établissement universitaire, il est temps que la fibre optique soit applicativement exploitée. La formation à distance que l’on attend aussi avec ferveur pourra ainsi vraiment prendre un nouvel élan. Qui attend d’être impulsé.
Le câble SAT3/WASC/SAFE part du Portugal et longe la côte ouest-africaine. Il se prolonge vers la Malaisie en passant par l’Afrique du Sud, la Réunion et l’Île Maurice et l’Inde. Il est long de près de vingt-huit mille kilomètres dont 14.000 pour la section allant du Portugal en Afrique du Sud (WASC : West Africa Submarine Cable ) et plus de 13.000 km pour celle allant d’Afrique du Sud en Malaisie (SAFE : South Africa Far East ).
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