Voici moins d'une semaine, l'Inde faisait sensation en annonçant que le Ministère de l'Education avait passé commande d'ordinateurs dont le coût pour l'usager ne devait pas dépasser 500 roupies, soit 8 euros. La présentation de Shaksat, le
fameux ordinateur de 8 euros, a bien eu lieu le
04 février 2009, mais a exposé un autre visage que celui qui était attendu. Comme le précise le Times of India, l'idée initiale s'est vue réduite à la production d'un disue dur, un périphérique qui ne pourra fonctionner que s'il... est connecté à un ordinateur. Ce qui ne résoud donc pas le problème du coût de l'équipement initial, même s'il apporte un début de réponse : tout écolier disposera effectivement des ressources éducatives sur son fameux disque, et pourra ensuite le connecter à n'importe quelle machine. A condition qu'il y ait des machines.
L'initiative Shaksat a été lancée suite aux critiques formulées au sujet des XO issus
des idées de Nicholas Negroponte du MIT, qui souhaitait vendre des ordinateurs à
100 dollars, lesquels ordinateurs ont été mis en vente dans le cadre du projet "Un enfant, un ordinateur" (One laptop per child). Parmi ces
critiques apparaissaient le coût, la durée de vie, les performances
technologiques et la résistance. Sans même parler du fait que le coût de ces ordinateurs a doublé depuis que le projet a été lancé.
Les étudiants du Vellore Institute of technology sont chargés de la conception et de la réalisation des produits Shaskat. Cela constitue une beau défi pour eux, même si l'utopique montagne initiale n'a accouché que d'une modeste souris...
En dépit de tous leurs efforts, d'un volontarisme qu'on peut a posteriori juger excessif, les pays en voie de développement, même les plus peuplés d'entre eux, ne peuvent encore modifier radicalement la donne informatique. Pour combien de temps ? Il n'échappe à personne en effet que les coûts de fabrication des ordinateurs ne cessent de baisser. Reste à savoir jusqu'où peut aller cette baisse, sous l'influence de très gros producteurs et consommateurs tels que l'Inde.
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