Depuis l’Antiquité, les êtres humains ont fait preuve d’incroyables astuces pour pouvoir calculer. Ils ont utilisé des cailloux, des jetons, des boules et même leurs doigts avec lesquels ils pouvaient compter jusqu’à 9999 ! Puis sont apparus les chiffres arabes, d’origine indienne en fait, qui ont enfin permis les calculs écrits. C’est cette histoire méconnue et passionnante qu’Alain Schärlig, professeur honoraire à l’UNIL, conte au fil de ses livres.
Nous les utilisons quotidiennement, sans leur prêter la moindre attention. Rien, en effet, n’est plus banal pour nous que d’écrire les nombres à l’aide de chiffres arabes et de les disposer en colonnes pour faire les quatre opérations élémentaires. 1, 2, 3… et même le fameux O: ces symboles qui nous sont aujourd’hui familiers ne sont arrivés en Europe qu’au XIIe siècle.
Alors, comment faisait-on auparavant? Cette question, Alain Schärlig a été l’un des premiers à la poser. «J’ai toujours été intéressé par le concret», dit ce professeur honoraire de l’UNIL, qui enseignait à HEC les «méthodes quantitatives d’aide à la décision, c’est-à-dire l’art d’utiliser les maths pour améliorer les choix dans la gestion des entreprises».
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