Johanna Massé est inscrite au doctorat en science politique. Ses travaux de recherche portent sur un aspect dont on entend peu parler dans le dossier du terrorisme: la radicalisation des femmes.
«On a tendance à penser que le phénomène de la radicalisation touche essentiellement des hommes, explique la professeure Aurélie Campana, du Département de science politique. Pourtant, récemment, en Europe comme au Québec, on a vu des femmes, en particulier de jeunes femmes, partir pour la Syrie avec l'intention de se joindre aux djihadistes.» Selon elle, les services de renseignement de divers pays savent que plusieurs jeunes femmes, une fois en Syrie, se sont mariées avec des djihadistes. D'autres sont devenues des pièces maîtresses dans les entreprises de propagande du groupe armé État islamique. «Sur les réseaux sociaux, poursuit-elle, ces femmes, en véhiculant le message de cette organisation, essaient de convaincre d'autres jeunes filles de rejoindre la Syrie.»
Johanna Massé fait partie des quelques étudiants de l'Université Laval inscrits aux études supérieures qui deviendront bientôt membres du Réseau canadien de recherche sur le terrorisme, la sécurité et la société. Ce réseau, aussi désigné sous l'acronyme anglais TSAS, a vu le jour en 2012. Selon Aurélie Campana, sa création faisait suite à un constat. «Contrairement à divers pays européens et aux États-Unis, il n'y avait à l'époque au Canada aucun centre de recherche sur le terrorisme, rappelle-t-elle. Par ailleurs, des chercheurs, un peu isolés, travaillaient sur cette problématique ça et là sur le territoire. Les fondateurs du réseau ont voulu fédérer ces chercheurs.»
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Crédit photo : Tajborg / Shutterstock.com
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