À moins d'une centaine de kilomètres de Poitiers, il y a 200 millions d'années, un objet de 2 km de diamètre provenant de la périphérie du noyau d'une planète y achevait sa course, commencée plus de 4 milliards d'années plus tôt, à la suite d'une collision gigantesque pulvérisant la planète parent qui s'était formée et différenciée en même temps que la Terre, il y a 4,5 milliards d'années. Comment sait-on tout cela ? Que reste-t-il de cet évènement ? Quels messages sont-ils véhiculés et comment y accède-t-on ? Sur place en effet, rien de « visible » pour le profane : pas de météorite, pas de cratère.
Cependant, les roches et les constituants des roches de toute la région ont gardé l'enregistrement de cet évènement et contiennent les informations qui permettent aux scientifiques de le dater, de le reconstituer et d'en apprécier les conséquences, autant d'informations qu'ils appliquent à l'interprétation des mêmes mécanismes à l'oeuvre sur l'ensemble des objets planétaires comparables à la Terre, autour de notre étoile et autour des autres étoiles de notre galaxie, et ce depuis leur formation. Parmi ces mécanismes, il en est un qui nous est particulièrement « cher » et qui motive en particulier les missions spatiales précitées. Il s'agit de... l'apparition de la Vie. Rochechouart y a une « carte » à jouer?
Intervenant(s) de la vidéo :
Philippe Lambert, Directeur Sciences et Applications, SAS, Bordeaux - Conseiller Scientifique de la Réserve Naturelle Nationale (RNN) de l'Astroblème de Rochechouart Chassenon
Crédit photo : sdecoret / Shutterstock.com
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